5/ L’AFRIQUE : BILAN CHAOTIQUE APRES 60 ANS D’INDEPENDANCE 

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5/ L’AFRIQUE : BILAN CHAOTIQUE APRES 60 ANS D’INDEPENDANCE 5

L’Afrique qui est un continent qui couvre 6 % de la surface terrestre, 20 % de la surface de la planète ou des terres émergées, 3 millions de Km2 avec ses Iles, comptent 54 pays indépendants. C ‘est trois fois (1X3) la taille de l’Europe, avec une population de 1,2 milliard en Afrique en 2017 avec une poussée exponentielle de la démographie de l’ordre de 2 milliards en 2050. L’Afrique dépassera la Chine et l’Inde, soit 20 % de la population mondiale. Sa population a doublé depuis 1997 selon l’ONU. En 2100 l’Afrique sera peuplée de 4 milliards et représentera 40 % de la démographie planétaire.

L’âge moyen de la jeunesse africaine est de 19,8 ans, comparée à la moyenne mondiale de 30,4 ans, avec 64% d’analphabètes en moyenne, mais le taux varie d’un pays à une autre. L’Afrique qui est multilingue, avec plus de 3000 langues ou chaque africain parle au moins deux ou trois langues, est aussi multi-croyante avec 47% de musulmans, 47% de chré-tiens, 10% de tradition païenne et maraboutisme et enfin 2% de laïcs ou d’Athées. Au niveau constitutionnel : Les 54 Etats d’Afrique sont diversifiés, ne ressemblent ni la photo-copie de l’ex-puissance colonisatrice ou protectrice, ni le reflet des modèles des institutions françaises, Anglaises, portugaises ou ibériques.

En effet, la génération de l’indépendance de l’Afrique pouvait certes s’attendre à ce que ces puissances militaires, respectueuses des fondements spirituels de la civilisation religieuse monothéiste, implantassent en Afrique Post-indépendante, en même temps que les métho-des de gestion à caractère public, des techniques budgétaires, monétaires et productrices, les institutions démocratiques pour tous, politiques et sociales, le respect des droits humain, la liberté de la presse, la liberté de conscience, la liberté d’expression est définie par la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948qu’elles appliquaient chez elle en Europe etc.

Au niveau politique, par un paradoxe qui, n’est pas trop apparent pour l’élite africaine poli-tique pro-européenne très évoluée, fit des réformes démocratiques la base de sa revendi-cation nationaliste identitaire ou nationalitaire de la décolonisation. Alors que des Etats démocratiques laïcs en Europe défendaient en Afrique, des principes théologiques, qui leur étaient étrangers depuis la séparation de l’Etat de l’Eglise, par contre les héritiers de ces principes monothéistes et païens, prétendaient assimiler des institutions occidentales en opposition complète avec les influences des institutions africaines ou de type oriental pour l’Afrique musulmane.

C’est Camus qui disait de l’Algérie que ‘’la bêtise insiste et désunie’’ l’Afrique qui, seule n’ira pas très loin et n’a aucun avenir, n’a pas encore pris conscience que ‘’l’Afrique unie’’ son poids politique, sa valeur démocratique, sa force économique et de la puissance de ses potentialités avec la diversité de ses bi-continentaux euro-africain, bouleversa le classe-ment mondial. L’Afrique ne peut rester dépendante de l’Union Européenne (UE) qui est considérée comme le premier contributeur à la promotion du développement, de la stabilité et de la paix en Afrique avec ses:

A/ Presque 21 milliards € d’aide au développement ont été versés à l’Afrique en 2016 par l’UE et ses états membres, ce qui en fait les principaux donateurs sur le continent.     B/ Presque 32 milliards € ont été investis en Afrique en 2015 par des entreprises de l’UE, ce qui représente près d’un tiers de l’ensemble des investissements étrangers directs en Afrique.                                                                                                                 C/ Presque 3,35 milliards € sont alloués au fonds européen pour le développement durable, ce qui devrait permettre de générer jusqu’à 44 milliards d’euros d’investissements. D/ Environ 7 missions civiles et militaires sont déployées dans toute l’Afrique.           E/ Presque 1,4 milliards € est consacré à des programmes éducatifs en Afrique sur la période 2014/20.

Par contre les difficultés notées dans la finalisation d’Accords de Partenariat Économiques (APE) dés- équilibrés qui, reflètent l’avènement d’un nouvel état d’esprit. L’Africain du XXIe siècle représente une Afrique décomplexée par la colonisation et plus libérée, il suffit d’observer la résurgence d’une société civile aux aguets telle que la Fédération Mondiale de la Diversité Euro-africain (FMDEA), les récentes prises de position engagées des intellec-tuels africains sur le Franc CFA, sur la situation esclavagiste en Libye et sur les récentes déclarations sur l’avenir de la jeunesse du Vè  Sommet de l’Afrique du 30 novembre 2017 à Abidjan (Cote d’Ivoire), pour s’en convaincre.

Le sommet UA-UE qui, a réuni les dirigeants européens et africains dans le but de définir les orientations futures du partenariat bi-continental, a adopté une déclaration commune exposant les priorités communes dans quatre domaines stratégiques:

1/ Perspectives économiques pour les jeunes africaines,                                                 2/ Paix et sécurité.                                                                                               3/Mobilité et migration,                                                                                                    4/ Coopération sur la gouvernance.

Lintervention du Président Donald Tusk lors de la conférence de presse tenue à l’issue du 5e Sommet Union africaine-Union européenne (AE-UE) confirme ce que la FMDEA avait déjà étudiéet prévue ‘’L’UE est le partenaire le plus important de l’Afrique et son voisin le plus proche, le premier investisseur, son principal partenaire commercial, le premier fournisseur d’aide au développement et d’assistance humanitaire à l’Afrique ainsi que le premier contributeur à la paix et à la sécurité sur ce continent. Ce Vè Sommet a démontré notre détermination à renforcer encore plus notre partenariat. »

L’Europe a pris conscience qu’elle a un partenaire africain de plus en plus ‘’courtisée’’, par la Chine, l’Inde, le Japon, les USA, la Turquie ou draguée dit avec le langage de la jeunesse mondialisée, instruite par la diversité euro-africaine consciente de ses responsabilités politi-ques de ‘’l’union de l’Afrique’’ pour survivre. L’Afrique a besoin de plus de justice et d’équité dans le commerce mondial et de la bonne Gouvernance (Ethique politique, transparence économique, le choix du casting des hommes politiques par les Partis politiques, la démo-cratie pour tous et la méritocratie pour chacun, la justice sociale pour éviter les disparités régionales, un Etat de droit et une Union politique de l’Afrique avec une autonomie (finan-cière, administrative et pédagogique), un concurrence économique, un développement d’un partenariat Sud/Sud, et une régionalisa tion de l’Afrique des régions ou des district-Etats).

Il est à espérer que le sommet de cette semaine enclenchera une rupture salvatrice dans l’état d’esprit et les méthodes du partenariat. Plus que les déclarations diplomatiques préétablies, il s’agira de s’attaquer aux vrais problèmes de la coopération bi-continentale dont l’une des solutions est d’abord un Union des Etats africains sous forme d’un projet d’une Fédération Mondiale des Etats africaine avec une réelle la démocratie inclusive de la diversité euro-africaine. Cette vision n’est pas une problématique, mais fait partie de la solution d’un partenariat bi-continental entre l’UE et l’UA.

Il ne s’agit pas de chercher historiquement qui est responsable de l’échec de cette situation politique et économique de l’Afrique, mais de mettre une hypothèse de travail selon la vision de la FMDEA. Que se passe-t-il si l’Afrique s’unit pour former les Etats unis d’Afrique, sous forme d’une Fédération Mondiale des Etats-régions (ou Etats-districts) ? C’est le Rêve, sinon une utopie de la FMDEA. L’Afrique unie des Régions qui peut avoir par hypothèse un PIB 3.000 milliards €, sera classée comme la 5è puissance mondiale, bien plus puissance que la France et l’Allemagne.

L’aide n’a pas été une solution au développement de l’Afrique malgré les 21 milliardsd’euros d’aides comptabilisé. Cette aide est ciblée suivant les priorités européennes, inefficaces, peu porteuses de dévelop pement. Une bonne partie est dévoyée et recyclée à l’extérieur (plus de 50 milliards de dollars annuellement selon l’Union Africaine). Même les stratégies de financement (32 milliards d’investisse ment européens), malgré leur caractère parfois concessionnel, présentent de nombreux inconvénients liés à la non-réalisation des objectifs de la décolonisation des puissances protectrices.

Comme le disait déjà Napoléon Bonaparte : Dans les révolutions, il y a deux sortes de leader : ceux qui les font et ceux qui en profitent’’, confirme plus tard par une autre expression historique :  “On ne conduit le peuple qu’en lui montrant un avenir : un chef (leader) est un marchand d’espérance’’. Heureusement que  “Toutes les doctrines, toutes les écoles, toutes les révoltes, n’ont qu’un temps… La politique est le moyen pour des hommes (avec ou sans) principes de diriger des peuples sans mémoire’’ disait dans ses mémoires le Général Charles de Gaulle.L’année 2018  pour la FMDEA, sera l’année un projet de société  inclusive de la diversité Euro-Afrique pour participer au partenariat bi-continental.

L’Afrique qui, n’émergera au XXIè siècle, qu’avec une nouvelle génération post-indépendan-te d’africains bi-continentaux, produits à la fois de l’intelligentsia de des deux cultures Europe/Afrique que l’on appelle les binationaux dont la majorité des ‘’cerveaux en fuite de l’Afrique’’: Question fondamentale parce que l’Afrique ne peut plus continuer à mener non seulement ce type de relations internationales afro-africaine en excluant la diversité de ses bi-continentaux, mais aussi avec l’Europe elle même sur la base d’une politique d’assis-tance financières et dans aides technologiques de l’union européenne ou de la Francafrique. Cette vision dépassée ne fonctionne plus, ça n’a pas marché et ça ne marchera jamais au XXIèsiècle. ‘’Il faut compter sur soi, chez soi’’ disait Mohamed VI, Roi du Maroc lors de la réintégration dans l’Union Africaine du Maroc après 33 ans d’absence.

L’objectif n’est pas de compter sur les contributions de l’Union Européen  (UE). Or l’Afrique  reste le continent qui détient 30 % de toutes les ressources naturelles les plus importantes du monde. L’Afrique  qui, a de vastes territoires arables et fertiles, avec : 1/ 90% de res-sources en partinium, 2/ 50 % des ressources en or, 3/ 50% des ressources en Diamants, 4/ 33% des ressources en uranium ? Avec toutes ces ressources, l’Afrique vit sous le seuil de la pauvreté, mais les leaders vivent comme des rois ou roitelets, s’offrent des avions, des voitures de luxe en plus de l’argent du contribuable qui leur appartient en dehors de la gabegie financière et détournement. Ces ressources sont directement des revenus issus d’un % de la production et commission commerciale pour les leaders politiques.