Représentant de Mr Ahmed Osman (ex-PM) et les RME(2006): A la lumière du Discours Royal du 06 novembre 2006 (Marche Verte) –

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Représentant de Mr Ahmed Osman (ex-PM) et les RME  (2006) : A la lumière du Discours Royal du 06 novembre 2006 (Fête de la Marche Verte) –

Question du colloque International autour de Questions d’actualité :

1/ QUELLE REPRESENTATIVITE POLITIQUE ?
2/ QUEL CONSEIL SUPERIEUR POUR LES CME ?
Pr. Abdelatif FEKKAK
Représentant Mr Ahmed Osman, Président du Parti RNI, Ex-Premier Ministre
Professeur de management à l’ISCAE (Casablanca) et Ex-Professeur-visiting à l’université de Georgetown (W.dc). Ex-Directeur de recherche à l’Ecole Doctorale de l’ISCAE (Casablanca).
Organisé le 29 juin 2006 par : Le Centre Européen des Etudes et Analyses sur la Migration (DUSSELDORF) . En Partenariat avec : Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Casablanca ( Université de Hassan II – Ain Chock). Lieu : Salles de conférences de la FSJES (Route d’El – Jadida – CASABLANCA) et Avec le soutien des ONG européennes et marocaines et une partie de la presse marocaine.
Le RNI et les RME : A la lumière du Discours Royal du 06 novembre 2006 (Fête de la Marche Verte)
Par Pr. Abdelatif FEKKAK
Représentant le Président Ahmed Osman du RNI
Madame la Présidente de la séance inaugurale,
Monsieur le Président de l’université Hassan II Casablanca-Ain-Choc,
Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, d’économie et Sociales de Casa
Mr. Président de la Chambre de Commerce Suisseet Ex-délégué au Conseil Supérieur Suisse
Monsieur les Secrétaires Généraux des Partis Politiques ou leur Représentant officiel
Monsieur le Directeur du Centre Européen des Etudes et Analyses sur la migration.
Mes chèr(e)s collègues Professeurs de l’Enseignement Supérieur,
Mes cher(e)s ami (e)s, Mes cher(e)s étudiant(e)s
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Madame la Présidente de la séance inaugurale,
Je voudrais tout d’abord remercier les organisateurs de ce colloque international en partena riat avec la Faculté Hassan II Ain-Choc d’avoir inviter le Président du RNI, Mr Osman, com-me d’ailleurs l’ensemble des Chefs des Partis Politiques de la majorité et de l’opposition pour donner leur position politique respectif sur ces deux questions d’une actualité brûlante faisant l’objet en particulier de ce colloque d’aujourd’hui du 29 juin 2006 à Casablanca :
Le Président du RNI, Mr Ahmed Osman m’a chargé non seulement de le représenter, mais aussi de saluer vivement l’Assistance et en particulier les organisateurs de ce Colloque inter national, organisé en partenariat avec le Centre Européen des mouvements migratoires (de l’Université de Dusseldorf) en partenariat avec la Faculté de Droit et d’Economie du Grand Casablanca.Rappel des questions d’ordre politique, posées aux Partis Politiques du Maroc, tenant compte de la fraicheur du Discours Royal du 6 novembre 2005.
1/ La représentativité politique de la Communauté des Marocaines à l’étranger (CME) est-elle possible pour les élections législatives et communales, prévues 07?
2/ Quel Conseil Supérieur pour la CME, annoncé par le Discours Royal du 06 novembre 05 ?
     A ce titre, c’est pour moi un très grand honneur de représenter le Président Ahmed Osman, Président Rassemblement National des Indépendants (RNI)  qui, m’a donné cette « feuille de route » de cette intervention qui engage le RNI avec les Partis de la majorité, mais surtout m’a chargé de vous transmettre deux (2) choses « importantes » :
     1/ D’abord, il s’excuse de ne pas pourvoir être présent auprès de cette assistance d’universitaire de qualité en raison des obligations d’un déplacement dans le Nord du Maroc pour accueil le cortège royal en tournée dans l’oriental durant cette période qui coïncide avec l’agenda de ce colloque international. Faut-il rappeler, que Mr Ahmed Osman est aussi un Député de la région de l’Oujda ?
      2/ Le Président Ahmed Osman, attend ensuite, avec patient et impatience les recommandations pratiques et opérationnelles souhaitées et souhaitables de ce colloque international à caractère scientifi- que. La question de la Communauté des Marocains, vivant à l’Etranger (CME) est non seulement portée dans son cœur à titre personnel, mais il en a fait un point d’honneur pour le RNI pour négocier la prise d’un Ministère délégué, chargé de la communauté marocaine résident à l’étranger lors de la formation du Ier Gouvernement de l’alternance consensuelle, dirigé par Monsieur Abderraham Youssoufi, alors Premier Ministre 1998 à 2002.
        Ce Ministère qui, fut confié en raison des sensibilités politiques à un homme de confiance et de compétence diplomatique exceptionnelle en l’occurrence à Mr. Abdeslam Znined en qualité de Ministre des affaires chargées des Résidents Marocains à l’Etranger (RME, sigle de l’époque), Ahmed Znined, lui même fut son bras droit pendant huit (8) ans en qualité Directeur de son cabinet lorsque Mr. A Osman fut Premier Ministre dans le Royaume du Maroc entre 1972 et 1978.
       C’est dire à quel point la question de la Communauté des Marocains à l’Etranger (CME) est importante politiquement aux yeux du Président Ahmed Osman. Mieux et pour preuve, c’est toujours, Mr. A. Znined qui, continue de présider les destinées de la Commission permanente de la « CME » dans le cadre des instances organisationnelles du RNI à Rabat. Cette commission se réunit encore tous les mardis 17 h00, elle est ouverte pour les membres du RNI, bien sûr.
      Le RNI a toujours demandé la création d’un Conseil Supérieur des TME (Travailleurs Marocains à l’Etranger) ou des Résidents Marocains à l’Etranger (RME) ou de CME (Citoyen Marocains à l’Etranger) selon la terminologie identitaire évolutive de chaque l’époque.
A/ INTRODUCTION DE LA PROBLEMATIQUE DES CME
Après cette introduction, présentée en feu d’artifice pour situer l’auditoire dans le contexte historique du lien politique entre le RNI / RME et dans la vision stratégique de longue portée du RNI concernant cette question des RME qui, ne date pas d’aujourd’hui. Elle fait l’objet des études par des commissions spécialisées de haut niveau intellectuel dans les Instances organisationnelles du RNI.
       Au nom du Président du RNI, je vais vous présenter la problématique de nos Citoyens résidants à l’étranger (CME), et la position politique du RNI qui, est claire, nette et sans ambiguïté avec les cinq (5) Partis Politiques de la majorité depuis le fameux Discours Royal historique 06 novembre 2006 qui coïncide avec le 30è anniversaire de la Marche Verte.
B/ STRATEGIE D’APPROCHE METHODOLOGIQUE DU RNI
      Les deux questions posées dans le cadre de ce colloque international posent méthodologi- quement parlant plus de questions d’ordre Constitutionnel pour le RNI, que de réponses en terme de Droit et d’Obligations pour les Citoyens marocains, vivant à l’intérieur ou l’exté-rieur du Royaume du Maroc.
        Elles posent plus d’impressions sur la démarche Gouvernement de D. Jettou pour la partici-pation ou de la non-participation des CME aux élections législatives et communales, prévues pour 2007, que de certitudes sur la création d’un Conseil Supérieur (certes annoncées par le Discours Royal, mais ce jour sans application effective par les autorités gouvernementales concernées) en raison d’un statu quo des cinq (5) Partis politiques de la Majorité dans l’exécutif. Elles posent aussi plus de subjectivités certaines et partisanes des Partis Politiques du Maroc, que d’objectivité incertaine dans le cadre des études scientifiques de l’université en général.
       Elles posent aussi en particulier une problématique de vision des droits et des devoirs constitutionnels (juridico-politique légitimes) des citoyens intellectuels et des élites universitaires marocaines, vivants à l’extérieur qu’à l’intérieur du Royaume du Maroc. A ce titre, la problématique que le RNI se pose tenant compte à la fois de son expérience historique et son expertise d’avoir géré le Ministère délégué aux Affaires étrangères, chargé de la communauté résidant à l’étranger durant la période du Gouvernement de l’Alternance consensuelle de 1998 à 2002.
      Le RNI est d’autant plus à l’aise d’intervenir dans le cadre de l’université ayant un caractère plus scientifique que partisan. Les études réalisées par la commission du RNI me facilite les choses pour vous faire profiter des analyses en dehors des postions internes des différentes ONG qui n’engagent qu’eux-mêmes à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur et les positions politiques des Partis politiques du Maroc.
       Le colloque international d’aujourd’hui doit et devrait être le gardien des analyses comparatives pluridisciplinaires à la fois au niveau juridique, sociologique, politique, démographique et historique etc… et au niveau de chaque Parti Politique, sinon ce colloque international risque de perdre de sa crédibilité scientifique et universitaire si les recommandations en fin de journée glissent inconsidérément vers une position politique.
     Faut-il rappeler le livre note regretté Maître, feu le Professeur Raymond Aron, livre écrit à la mémoire du Prof. Max Weber, intitulé à juste titre, « Le Savant et le Politique » dans lequel R. Aron tente de séparer méthodologiquement parlant la différence entre les discours du scientifique et le discours du Politique? A partir du moment où le Savant prend une position sur telle ou telle orien- tation scientifique partisane, le concept glisse involontairement et sémantiquement vers le discours Politique incontrôlable. Que faire disait Lénine ? Face cette situation extrêmement délicate de ce colloque international qui représente les deux faces d’une même pièce, sinon les deux faces de Janus.
     D’une côté les ONG euro-marocaines qui représentent « globalement et partiellement » la société civile et de l’autre côté les Partis politiques marocains qui, toutes les couleurs confondues, représentent « globalement et partiellement » la société politique. Les abstentionnistes qui représentent à la société silencieuse ont tort de ne pas s’exprimer parce que le problème politiques de la CME sont les problèmes de toute la société marocaine, vue de l’intérieur du Royaume du Maroc et les problèmes de la société marocaine sont des problèmes des CME, vu de l’extérieur du Royaume du Maroc
       Or, ces types de discours, vus à la fois avec le double visage de Janus, ne sont pas à l’abri des interrogations épistémologiques dans l’enceinte de l’université. Dans cette perspective, le RNI justifiera ses positions politiques et ses orientations stratégiques mûrement réfléchies, basées fondamentalement sur les analyses pluridisciplinaires et des études scientifiques pour éviter les risques d’erreur politique.
       La problématique de ces deux questions posées qui, font l’objet de ce colloque internatio-nal, ont été non seulement analysés par les cadres du RNI, mais aussi étudiés dont je vais vous dévoiler le contenu en terme de trois (3) approches méthodologiques : A/ Problémati-que de fond, fondée sur des analyses pluridisciplinaires de la CME. B/ Problématique de forme, fondée sur un fond politique de la solidarité gouvernementale. C/ Problématique politique : Plaidoyer du RNI pour la CME
C/ PROBLEMATIQUE DE FOND JURIDICO-POLITIQUE
      La façon dont les deux (2) questions sont découpées par les organisateurs de ce colloque international, sont révélatrices d’une problématique de fond pluridisciplinaire à résoudre par l’université. Elles laissent supposer, en dehors des positions déjà connues des Partis Politiques, l’enregistrement par l’histoire pour les générations futures des CME.
      Elles laissent supposer ce que l’examen des deux questions laissent entendre : une contra-diction entre la société civile et la société politique en général, sinon une lutte entre le désir de la CME d’arracher, voire d’exercer, illico presto, son droit à la citoyenneté pleine/entière et la pression des Partis Politiques de la majorité de retarder sine die leur participation aux élections législatives et communales de 2007 en particulier dont avec analyser les raisons et les aboutissants.
      Ces deux questions qui, sont posées principalement aux Partis Politiques marocains, dans le cadre de ce colloque international par la CME, sont au centre de la plupart des débats d’actualité entre la société civile et les Partis de la société politique. Ces débats de société sont, sans doute, liés à des raisons d’une problématique de fond juridique et de forme politique. Celle-ci, ne fait que dévoiler les véritables problèmes d’approche par discipline universitaire que l’on va évoquer en quelques points cruciaux pour le RNI, en raison du temps qui nous est imparti pour cette intervention.
1/ AU NIVEAU JURIDIQUE ET CONSTITUTINNEL
     Les CME ou RME ont-ils le droit Constitutionnel d’élire et d’être éligible en tant que citoyen (ne) marocain(e), vivant à l’extérieur ou l’intérieur du territoire du Royaume du Maroc, bien qu’ayant une double citoyenneté dont ils ne perdront pas juridiquement parlant le bénéfice et les avantages de leur nationalité d’origine.
     C’est non seulement un grand débat de société pour les Partis Politiques sur le droit et les principes constitutionnels des citoyens vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire, mais aussi une problématique de fond pour d’ordre juridique auquel les universitaires devraient répondre ? De quel droit, la CME n’a pas le droit constitutionnel en tant que citoyen à part entier pour ne pas participer aux élections législatives et communales de 2007.
      Conformément au Discours Royal de la fête « La Marche Verte » du 06 novembre 2005 dont la symbolique politique est extrêmement importante, a marqué indélébilement l’émergence d’un Maroc nouveau, dans lequel Sa Majesté a déclare expressément  » Nous nous attachons à consolider les acquis réalisés sur la voie de l’unité, de la démocratie et du développement, grâce aux efforts consentis par tous les fils de la nation, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ».
      Le Discours Royal a mis en parallèle et en exergue à la fois deux institutions complé-mentaires, sinon deux Conseils Supérieurs, dont l’un s’intitule « Conseil Royal Consultatif pour les Affaires du Sahara » (CORCAS),…comme institution ayant pour mission fondamen-tale le développement des provinces du Sud et pour la défense de leur marocanité. L’autre institution a été baptisé « Conseil Supérieur de la Communauté Marocaine à l’étranger », récompensant les efforts louables et mérités de la communauté des marocains expatriés, considérée par votre Majesté « comme un atout majeur pour le Maroc nouveau ».
     Mieux encore, pour citer un passage du Discours, (je cite) »Nous la voyons à l’avant-garde des acteurs, qui tout en restant fermement attachés à leur identité marocaine authentique, se sont voués avec une totale sincérité au développement de notre pays et à la défense de son intégrité territoriale et de son rayonnement international » (fin de citation).
     Deux institutions que le Roi du Maroc qualifient « d’agissantes de façon utile, crédibles pour tous les aspects de la chose publique », dont l’une a été mise en place dans les meilleurs délais, fonctionne parfaitement dans les règles de l’art juridique, en application conformément au Discours Royal historique du 06 novembre 2005 lors de la fête de la Marche Verte.
     Par contre, l’autre institution en l’occurrence le « Conseil Supérieur de la communauté marocaine à l’étranger », n’a pas encore vu le jour, après huit (8) mois d’attente, sans aucune application des textes pour relancer cette institution, considérée désormais, selon l’interprétation désespérée des RME comme une institution « mort-née », en raison de l’absence d’un communiqué officiel rassurant, encore moins une explication, donnée par les autorités gouvernementales concernées de ce report sine die, de l »institution aux calendes grecques.
         De ce point de vue, la vision du Chef de l’Etat, est parfaitement en avance sur son temps, illustrée dans Son fameux Discours historique et historiciste du 6 novembre 2005, pour employer l’un des concepts de l’école de Frankfort, (je cite) »Nous sommes sensibles aux aspirations légitimes des différentes générations de notre communauté résidant à l’étranger, qui entendent exercer leur citoyenneté pleine et entière, et combien Nous tenons à voir s’impliquer, de façon utile et crédible, nos citoyens émigrés dans toutes les institutions et tous les aspects de la chose publique ». (fin de citation)
     A ce titre, Le Monarque a pris quatre (4) décisions extrêmement importantes et complé-mentaires les unes des autres pour les Citoyens Marocains du Monde (MD) que l’on peut résumer en termes mnémotechniques :
1/ Se faire représenter à la Chambre du Parlement
2/ Se faire représenter la Chambre des Représentants,
3/ Création d’un Conseil Supérieur de la Communauté à l’étranger
4/ Droit d’élire et d’être éligibilité de tous les citoyens à toutes les institutions du Maroc.
       Le Discours Royal du 06 novembre 2005 est clair et ne prête à aucune interprétation extensive ou restrictive. Cependant, Il y a une problématique de fond au niveau des Partis Politiques de la majorité qui se pose aussi pour l’université. L’Etat de droit est un problème juridique et constitutionnel pour tout le monde, et le problème juridique et constitutionnel de tout le monde est aussi une problème de l’état de droit et non de passe droit pour les CME.
2/ AU NIVEAU DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE :
     Par contre, une cinquième (5ème) décision, a été prise et mise en œuvre depuis 8 (huit) mois par les autorités gouvernementales concernées par ce dossier a été, soit de ne rien faire par stratégie du tempo (par le Ministère délégué aux affaires de la CME) , soit de reporter sine die les 4 décisions Royales prises et mûrement réfléchies par Sa Majesté aux calendes grecques, (par le Ministère de l’Intérieur) sans aucune explication officielle, en dehors des rumeurs créant à la fois:
        1/ Un psychodrame pour les universitaires, les chercheurs et l’intelligentsia marocains, vivant en Europe qui ont le sentiment en dehors de leur patriotisme économique, d’être considérés comme un simple portefeuille de devises étrangères pour l’économie du Maroc.
        2/ Un sentiment de psychose injuste et injustifiable à l’encontre des immigrés barbus du type islamophobique des « banlieusards marocains », vivant autour de ceinture des grandes villes Européennes. L’exclusion systématique de l’intelligentsia marocaine, vivant à l’étran-ger, par les autorités gouvernementales concernées confirment ce que l’examen des rumeurs à l’intérieur et l’extérieur laissait déjà entendre : l’exclusion, la marginalisation et la mise en quarantaine de la communauté marocaine à l’étranger pour ne pas remplir son devoir politique et ses obligations en tant que citoyen marocain à part entière dans leur pays d’origine.
       3/ L’absence d’application du Discours Royal du 6 novembre 2005, pour la mise en place du Conseil Supérieur de la Communauté Marocaine à l’Etranger par les autorités gouvernementales concernées, n’a pas d’ailleurs manqué de poser, non seulement pour la presse (inter)nationale des problèmes de crédibilité politique de ce gouvernement, mais aussi de susciter des remous dans la société civile marocaine, vivant à l’étranger. Elle a donné lieu à des lectures polysémiques différentes entre le « politiquement (in)correct », malgré le Discours historique du 06 novembre 2005 qui, non seulement ne prête à aucune équivoque juridique, mais aussi il est parfaitement limpide et clair quant à l’attention particulière que, le Roi du Maroc, porte à la communauté des marocains, résidant à l’étranger.

4/Le risque pour la diaspora marocaine de ne pas pouvoir participer aux élections législatives et communales de la législature 2007, en raison de l’absence d’un découpage des circonscriptions électorales dont les autorités gouvernementales concernées, après huit (8) d’attente depuis le Discours du 30è anniversaire la « Marche Verte », n’ont rien prévu pour nos compatriotes expatriés, ni activer les choses pour rattraper le retard de la mise en place des Hautes Directives. Les listes électorales et le découpage des circonscriptions par pays, par région ou par continent, ne sont pas uniquement l’affaire du Ministère de l’Intérieur, mais il y a aussi une très grande responsabilité, portée par le Ministère délégué, chargé des affaires de la Communauté marocaine, résidant à l’étranger.

       Il y a une problématique de fond au niveau de la politique gouvernementale qui se pose aussi pour l’université dont les conséquences politiques ne sont pas encore mesurables. Un problème politique au niveau du gouvernement est un problème de tous les marocains, vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du Royaume du Maroc et le problème de tous les marocains est aussi un problème de la politique gouvernementale en général, et de la gestion du dossier au niveau du ministère déléguée en charge des MRE en particulier. C’est ce que l’on va analyser.
3/ AU NIVEAU GESTION DU MINISTERE EN CHARGE DES MRE
       Faudrait-il d’abord se référer au Document officiel, proposé par Madame la Ministre déléguée auprès des Affaires Etrangères et de la coopération, chargée des Marocains Résidant à l’Etranger MRE), document qualifié par son auteur de « stratégique » pour la com-munauté marocaine à l’étranger », a été approuvé par le Conseil de Gouvernement du 13 mars 2003. Figure dans ce document stratégique, comme priorité, la nécessité de (je cite)
      « Garantir le droit à la pleine citoyenneté par le biais d’une meilleure participation politique de la CME dans les pays d’accueil et de séjour »(fin de citation) de la communauté marocaine, résidant à l’étranger en terme d’objectifs retenus, consistant (je cite) « à l’inciter à assumer sa responsabilité citoyenne ainsi qu’à l’adhésion à la vie politique syndicale et associative » et « d’encourager l’intégration et la cohabitation dans les sociétés d’accueil, tout en préservant l’identité nationale marocaine dans ses dimensions musulmane, arabe et amazigh » et en terme (fin de citation).
      Ce document officiel de la politique générale du Ministère, chargé des RME, aurait pu constituer une ouverture politique et un enrichissement des élus de l’étranger aux deux Chambres des députés et celle des Professionnels, voire de consolider un acquis irréversible lié à la citoyenneté marocaine. Or le Ministre délégué, chargé des MRE déclare (je cite) « Notre stratégie au sein du ministre, propose des pistes de réflexion et de participation afin de vivre cette double appartenance dans la complémentarité « .
      Curieux et paradoxal que cela puisse paraître, le fameux document, ne souffle aucun mot sur la participation politique des CME aux institutions à caractère électif et semi électif. Ce droit constitutionnel est occulté dans ce document dit « stratégie », dont ses objectifs sont uniquement l’amélioration du transit, l’apport financier et matériel de l’émigration, à l’exclusion des droits civiques.
      Plaider, à travers ce document dit stratégique dont les objectifs se résument à 4 points -soutenir les efforts d’amélioration des conditions d’accueil, organiser la promotion touristique des TME, transfert de connaissances et d’expertises technologiques, inciter les investissement des TME- qui rentrent dans le cadre de la vision 2010 du tourisme, signifie officiellement deux choses importantes :
      1/ La recherche de l’intégration des CME dans les institutions dans les pays d’accueil en leur barrer la route -par l’absence de la reconnaissance de leur droit et leur devoir Constitutionnels- pour une éventuelle représentation politiques dans les institutions à caractère électif à l’échéance des législatives de 2007.
      2/ La recherche à travers ce document dit « stratégie », une « dépolitisation des CME  » de facto et de jure, voire sans exagération non pas juridique, mais politique un espèce de « dé-marocanisation » dans le cadre de la mondialisation sans frontière économique, sans fron-tière culturelle et sans frontière touristique. Ce qui intéresse Madame la Ministère déléguée en charge des CME, c’est uniquement leur patriotisme économique, leur patriotisme touristique, leur patriotisme sportif et leur patriotisme scientifique, pas plus pas moins, mais surtout pas développer le patriotisme politique des bi-nationaux, des bi-culturels et des bi-citoyennes relevant de la CME.
      C’est deux problématiques interpellent l’université pour l’ouverture d’un débat de société, non pas pour corriger politiquement le fameux document du Ministère délégué en CME pour rattraper le retard accumulé par Gouvernement de Driss Jettou, mais anticiper au niveau de colloque international, organisé en partenariat par l’université de Hassan II de Casablanca, en dehors des positions des Partis Politiques, par débat socio-juridique sur « le droit constitutionnel de la CME » pour ou contre sa participation au prochaine élections législatives et communales prévues pour 2007.
       Dans cette logique juridique, les marocains, résidant à l’étranger, demandent-il une faveur ? Non, à ma connaissance. Ils revendiquent leur droit en tant que citoyen d’origine marocaine, revendiquent une volonté politique sans faille pour participer par le patriotisme politique, économique et scientifique. Ils revendiquent d’être reconnus comme des citoyens à part entière, non seulement avec leur devoir et leur obligation, mais aussi leur droit. Pas plus pas moins.
      Le vote est en effet la forme la plus visible et la plus institutionnelle de la citoyenneté. Il est l’acte politique qui symbolique l’idée de participation politique et d’égalité civique. S’ajoute à cette forme d’expression moderne de la démocratie, non seulement la participa-tion aux projets d’action collective, mais aussi elle implique les devoirs et les obligations du patriotisme des marocains, vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du Royaume du Maroc.
     Le droit de vote et d’être élu, ne se réduit pas, soit au droit de vote local et indirecte pour la seconde Chambre des Représentants, ou au droit de vote national et direct pour la première Chambre des Députés. Les deux droits qui, ne sont pas séparables et exclusive l’un par rapport à l’autre, mais constituent deux faces de la même pièce indivisible. Ils vont de pair avec les droits et les obligations naturel, d’élire et d’être élu dans leur propre pays d’origine d’une part.
       D’autre part, la nationalité marocaine ne se perd pas même si l’on se fait naturaliser dans un pays d’accueil. Certes, elle n’est pas une simple écriture juridique sur sa CIN et passeport, elle est d’une grande portée politique identitaire. Elle porte en elle-même des valeurs sociétales, qui doivent être intériorisées par la culture et l’éducation comme un point de repère. Elle laisse supposer que tous les droits et devoirs des citoyens, soient reconnus et exercés, en la contrepartie des obligations et les devoirs de l’Etat envers ses citoyens, marocains vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire du Royaume du Maroc.
       Il y a une problématique de fond de la gestion politique de ce dossier au niveau du Ministère déléguée en charge des RME qui, se pose aussi pour l’université dont les conséquences politiques ne sont pas encore mesurables pour les générations futures des CME. Un problème gestion politique au niveau du Ministère en charge des RME est un problème politique de tous les marocains, vivant à l’intérieur ou à l’extérieur du Royaume du Maroc et le problème de tous les marocains est aussi un problème politique au niveau du Ministère en question en général, et de la gestion médiatique de ce dossier au niveau du ministère déléguée en charge des MRE en particulier. C’est ce que l’on va analyser.
4/ AU NIVEAU MEDIATIQUE
       En accord avec la critique et les analyses soutenues par la société civile et la presse, qui à titre personnel, en tant que militant du RNI, ont le mérite d’être cité dans cette intervention par :
 1/ L’Association des Marocains pour les Droits de l’Homme (KMM de la Hollande), et l’ensemble des ONG des CME, le document dit stratégique de la socialiste Nazha Cherkouni, Ministre déléguée en charge des MRE n’a fait que « dépouiller les MRE de leur droit les plus élémentaires matière de droit de l’Homme, civiques et politiques, en les considérant comme des citoyens de seconde zone » .
  2/ Le quotidien « L’économique marocain » arrive à la conclusion suivante ( je cite) :  » Le Ministère des MRE est un des départements qui fait doublon » (fin de citation) avec les départements du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
3/ Le quotidien « Aujourd’hui le Maroc » procédant à une notation des membres du Gouvernement a classé la Ministre chargée des MRE dans la catégorie (je cite) « des Ministres chargés qui ne foutent rien comparés à ceux qui sont en plein dans l’action » (fin de citation). Le quotidien se pose d’ailleurs des questions sur l’état d’avancement de certains dossiers (je cite)  » Qu’en est-il de la question de la représentativité et de la participation aux élections marocaines, gelé depuis le temps du gouvernement Youssoufi? S’agissant des questions socioculturelles, il paraît que Madame Cherkrouni prépare beaucoup de projets et fait beaucoup de promesses » (fin de citation).
   4/ L’hebdomadaire « La Vérité » va dans le même sens en trempant sa plume dans le vitriol, en avançant une critique aussi dure que celle du quotidien ‘Aujourd’hui le Maroc », (je cite)  » pour l’USFP, il n’est pas question qu’elle abandonne le moindre de ses départements actuels. La seule concession serait le départ de Mme Nouzha Chekrouni de la CME. Il faut dire qu’en l’état actuel de ses attributions, la ministre de l’USFP n’a pas grand-chose à faire…et qui plus est, se voit éternellement ignorée par le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération auquel elle est affrétée » (fin de citation).
   5/ Au Forum Belgo-marocain , Si le Ministère déléguée aux affaires des MRE, présent des signes d’insuffisance d’immobilisme de la profession de foi de ce document dit stratégique, le mémoire adressée en février 2003 déclare (je cite)  » qu’ il a constaté avec amertume l’abandon de la CME à plusieurs niveaux : Sur le plan politique, les RME sont écartés de la chose publique au Maroc. Ils ne sont consultés.
       Ils ne peuvent être ni électeurs, ni élus… (c’est) une déchéance des droits attachés à leur nationalité par le seul fait de l’immigration. De ce fait, le RME devient citoyen de seconde zone, un citoyen déchu de sa citoyenneté. Malgré cette discrimination, les Marocains demeurent fortement attachés à la mère Patrie » (fin de citation).
       Malgré le poids juridique de ce mémoire alarmant et le cri de désespoir de la CME, la Ministre déléguée aux affaires des RME, ne semble pas donner outre mesure au mérite de ce doucement en général et accorder une attention particulière aux revendications légitimes des ONG de la société civile de la CME en Europe en particulier?
     6/ L’hebdo « La Vérité » : Faut-il rappeler l’entretien accordé où la Ministre déléguée, Mme N.Chekrouni déclare à propos des MRE (je cite) « le droit de vote est un droit fondamental et légitime. Je le répète, il est logique que les Marocains résidant à l’étranger puissent participer aux échéances électorales de leur pays » (fin de citation).
       Le RNI note aussi des voltes faces en dents de scie spectaculaires et médiatiques en particulier de la Ministre déléguée, chargée de la RME, ce qui dénote l’amateurisme de la gestion de ce dossier délicate de la CME.
   7/ Maghreb Arabe Press le 13 juillet 2004 , Faudrait-il rappeler aussi l’intervention de Mme N. Chekrouni, Ministre déléguée aux affaires de la MRE, qui est encore plus précise et sans nuance de la langue de bois, concernant la revendication du vote des MRE aux prochains élections législatives et communales, prévues pour 2007, a-t-elle déclaré en direct à la TVM ( je cite) « c’est une demande urgente, pressante, très pressante, très importante et tout à fait légitime », ajoutant que son Département ministériel traite cette question « avec beaucoup de sérieux » (fin de citation).
    8/ Dans Libération de l’USFP , la Ministère aux Affaires des MRE déclare sur cet aspect particulier que il est (je cite) « de la plus haute importance de la participation politique des MRE, nous avons déjà perdu assez de temps pour continuer à vouloir en perdre à travers des séminaires, des journées d’études, des tables rondes, voire mêmes des universités de printemps ou d’été, à l’ordre du jour notamment le 29 juillet 04 une conférence sur le thème : « Action gouvernementale et associative: quel partenariat ?  » (fin de citation). Cette conférence n’a jamais eu lieu.
    9/ Dans le quotidien « Asharq al Awsat » :A la question piège, posée à Mme la Ministre déléguée aux affaires des MRE par un quotidien arabophone par un journaliste pour savoir « si les émigrés de retour en été signifie pourvoyeurs de devises ou bien citoyens ayant des droits et de devoirs ». La réponse est claire sur les principes généraux : (je cite) » la stratégie du Ministère déléguée est bâtie sur la notion de citoyenneté et celle de partenariat : la première renvoyant à des droits et des devoirs… (le seconde) partenariat, suppose la nécessaire participation des émigrés au développement de leur pays par le biais des opérations internes d’investissement »
      Tenant compte de mille et une critique que l’on ne peut pas tout citer aussi bien par la presse nationale, les ONG des CME, les partis de l’opposition, donne l’impression d’une légèreté, en dehors de l’improvisation qui caractérise ce ministère délégué aux affaires de la MRE, d’une désinvolture avec un abus de langage par euphémisme quant au fameux document qualifié pompeusement de stratégique « avec une appellation incontrôlée » du terme, ayant aucun vision, aucun diagnostic, aucune analyse de fond, aucune perspective d’avenir politique pour les CME.
       Comme le disait le Professeur A. Belguendouz (PPS de couleur politique), lors de l’une de ces brillantes questions/interventions en tant auditeur dans ce colloque international, (je cite) « chaque fois qu’on croyait que la question de la représentation des MRE aux institu-tions élues au Maroc allait avancer chaque fois qu’on croyait que la question de la représen-tation des MRE aux institutions élues au Maroc allait avancer d’un pas, elle reculait en fait non pas seulement de deux, mais de plusieurs.
      Pourquoi cette incohérence et ces faux pas? Pourquoi cette crise de la représentation » (fin de citation). Il en donne lui-même une explication :  » l’absence d’une vision gouverne-mentale d’ensemble et l’absence d’une détermination politique réelle du ministère ». Il y a une problématique de fond à résoudre par l’université au niveau de la gouvernabilité médiatique de ce Ministère, volte-face et à double visage comme Janus, à chaque interview public de la Ministre déléguée.
     A ce titre, Faut-il rappeler à toutes fins utiles, que conformément au Discours Royal relatif à la célébration de la Fête du 30ème anniversaire de « La Marche Verte » que la création des institutions et les Conseils Supérieurs à caractère respectivement électif et semi électif, n’est pas dû un hasard fortuit, mais dénote en particulier du génie politique du Roi du Maroc d’anticiper les événements et de faire évoluer en permanence les institutions politiques avec leur temps et leur époque. La mutation des institutions électives et consultatives répond respectivement à la mutation de la société politique et la société civile marocaine.
        Le patriotisme économique des CME ne passera pas ou plus pour les générations futures sans patriotisme politique du Royaume du Maroc. De même, la problématique de fond de ce dossier des CME ne passera pas non plus sans la problématique de forme socio-managériale des dossiers et des sensibilités humaines.
D/ PROBLEMATIQUE DE LA FORME SOCIO-MANAGERIALE
       Au niveau de la forme managériale de la participation et du niveau de la représentati-vité sociologique dans les différentes instances institutionnelles, il peut y avoir des choix stratégies entre les partis politiques et des clivages politiques internes de la majorité, mais la problématique de fond est d’accepter le principe constitutionnel immuable du droit d’élire et d’être éligible. La problématique de la forme avec la question des modalités de la représentation politique peut être résolue en confrontant les différents points de vue des partis politiques de la majorité en évaluant les différentes formules partisanes.
      Par ailleurs, les marocains résident à l’étranger sont d’abord et avant tout des citoyens marocains et non pas des étrangers d’origine marocaine, pour preuve le Passeport, la CIN qui sont exigée à chaque entrée/sortie des postes frontières. Faut-il rappeler le discours de Feu Hassan II en date du 03 mars 1999 lors de la Fête du Trône : (Je cite) « Notre pays a besoin de tous ses enfants de la CME, il fait appel à leur force de conviction, à leur sens du devoir et à leur énergie…
       Fondamentalement, il fait appel à leur patriotisme, car la mondialisation et les exigences d’ouverture et d’adaptation…., ne rendent nullement désuet l’amour de la patrie. Bien au contraire, être de son temps, c’est aussi faire appel à ce que qu’on possède de plus profondément patriotique »
1/ PATRIOTISME ECONOMIQUE DES CME
      L’existence de la communauté marocaine, résidant à l’étranger est un fait historique et sociologique qui représente non seulement pour les pays d’accueil poids sociodémogra-phique, mais aussi un poids économique pour les pays d’origine de l’émigration. Les enjeux pour le Royaume du Maroc sont d’ordre non seulement politique, économique, culturel, mais représente aussi un poids dans la sociologie électorale dans le pays d’accueil et le pays d’origine des ressortissants d’une part.
       D’autre part, de préparer pour le RNI une vision politique décennale (pour 2017) et vicinale (pour 2020) pour les Citoyens Marocains du Monde (MD), étant donné que ces derniers représentent, en dehors du poids leur patriotisme économique indéniable, une entrée de devis de l’ordre de 40 Milliards, soit 10 % du PIB, soit 25 % des exportations, soit 50 % du taux de couverture de la balance commerciales, soit 23 % des recettes courantes de la balance des paiements, soit 30 % en moyenne de l’ensemble des dépôts détenus par les banques commerciales, soit 35 % de l’épargne de l’économie nationale du Royaume du Maroc.
       Il est temps de considérer les CME, non pas comme des « portefeuilles pour l’intérieur », mais comme des « porte-drapeau à extérieur » pour représenter le Royaume du Maroc à part entière avec leurs obligations, leurs droits et leur poids sociodémographiques.
         L’Europe: représente environ 80 % d’émigré installés légalement en France qui accapare la part du lion, soit 1200.000 personnes, la Hollande plus de 300.000 personnes, l’Italie 280.000 personnes, la Belgique 230.000 personnes, l’Allemagne avec ces 120.000 personnes, l’Espagne avec ces 400.000 personnes, faut-il ajouter dont une grande partie des émigrés sont en cours de légalisation, depuis le mois de juillet 2004 avec l’arrivée des Socialistes au Pouvoirs ?
       Le Monde arabe : représente environ 232.000 résidants de marocains en particulier le La Libye, en Algérie, en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Koweït.
Aux USA et au Canada : sont installées environ plus 160.000 personnes en outre Atlantique auquel faut-il ajouter les 5000 marocains, prévus par le quota marocain pour équilibrer les communautarisme, propre à l’oncle Sam.
        En Afrique : la CME représente 5600 personnes en particulier au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Mali et en Maurétanie. En Océanie et en Asie: la CME représente 4000 personnes environ.
        Il y a une problématique de fond au niveau économique qui se pose par l’université. Le patriotisme économique de la CME est aussi un problème de patriotisme politique de tout le monde, et le patriotisme politique de tout le monde est aussi une problématique de la sociologie identitaire et la gestion de la légitimité de la CME éparpillée géographiquement avec la mondialisation sans frontière économique et c »est avec la géographie que l’on définit une patriotisme politique des nouvelles identités binationales et multiculturelles.
2/ PATRIOTISME POLITIQUE DES CME
        S’il y a une crise de la représentativité politique identitaire de la CME comme minorité à résoudre, il y a aussi une crise de la gestion de la légitimité des CME. La gestion politique du ministère délégué aux affaires des MRE, a fait écouler beaucoup d’encre dans le presse (inter)nationale, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La partie cachée les soubas sements politiques du Ministère déléguée aux affaires des MRE qu’apparaissent deux nouveaux concepts sociologiques : Comment gérer l’identité des minorités et gérer la légitimité des CME pour ne pas les perdre ?
         Considérés les MRE comme des simples « portefeuilles » en mettant l’accent sur leur patriotisme économique, les futures générations, éduquées sans culture patriotique et sans patriotisme politique par le Maroc, finiront par faire leur calcul comme des financiers améri- cains et investir leur patrimoine, sans hésitation et sans aucune réserve d’usage, dans les pays européens où le rendement et la sécurité est bien meilleur au Maroc.
       La culture du patriotisme politique, économique, sportif, scientifique qui, est une mani- festation physique et sentimentale de son identité nationale, n’est pas une donnée produite par un document de la Ministre déléguée aux MRE dit pompeusement  » projet stratégique ». La culture patriotique est une production complexe de l’histoire d’un pays ou d’une nation. Si la culture du patriotisme ne s’impose pas à travers un document de la politique générale du gouvernement, c’est que la CME est une culture binationale qui peut être gérée comme une identité nationale ou une légitimité politique, soit à part entière, soit comme minoritaire :
      Gérer l’identité et la légitimité des CME, c’est gérer leur double citoyenneté et leur double culture politique qui conduisent à préciser le sens de ces concepts, ses composantes sociologiques et en tirer les quelques principes pour les échéances électorales pour les institutions à caractère électif ou semi électif.
      La CME a fondamentalement une culture diversifiée par pays d’accueil et elle est une nouvelle culture pour les pays ressortissants. La CME a une culture parce qu’elle la produit, comme toute production elle est donc un moyen indirect de reconnaissance de sa légitime. L’identitaire est à l’origine de la culture, c’est elle qui fonde la réalité de la culture de la CME en lui donnant sa spécificité, sa stabilité et sa cohérence.
       La culture patriotique des CME qui, se compose des sous cultures identitaires et légitimes bi-nationales et internationales, relève de la sociologie de la reconnaissance implicites de la culture minoritaire de la CME : Les valeurs (les non-dit politiques), les mythes historiques (fonction particu- lière ou situation stratégique), les symboles (forme de statut ou récompenses), les rites (d’intégrer des sous-cultures minoritaires par le monde associatif et les intégrer comme valeurs ajoutées politiques aux pays), les héros (personnages de situation ou fondateurs qui donnent vie pour une mission politique, religieux ou autres), les réseaux culturels (qui correspondent à l’ensemble des relations informelles du royaume du Maroc).
          La culture du patriotisme politique n’est pas qu’une somme de ces indices et valeurs sociologiques, elle est la synthèse finalisée qui se caractérise par la cohérence d’une vision, par des projet politique, par des missions de revendication de leur droit et leur devoir en tant que CME à part entière et pleine. Ce bouillonnement socio-culturel a pour objectif fondamental d’adapter leurs projets politique, économique, culturel, sportif etc.. à l’environnement en réduisant l’anxiété identitaire et légitimité de leur identité de la Communauté des Marocains, vivant à l’Etranger (CME), et surtout d’assurer l’intégration de leur culture bi-nationale dans la politique des gouvernements (de gauche ou de droite, ce n’est pas important pour eux) du Royaume du Maroc. Ce qui est important, c’est d’abord de l’intégrer et de participer la chose publique.
        L’identité culturelle du patriotisme politique résulte des relations complexes entre des facteurs sociologiques, des facteurs juridiques, des facteurs symboliques (culture de CME des minorités) et des facteurs de production de l’imaginaire et des représentations socio-politiques dans les sanctuaires de l’exécutif, du judiciaire et du législatif. Pour réussir cette synthèse culturelle en symbiose avec la politique avec le Royaume du Maroc, il faudrait d’abord une reconnaissance légitime et identitaire de ses droits constitutionnels et ses devoirs inaliénables en tant que citoyen à part entière et pleine.
         Un type de projet stratégique qui, aux multiples dimensions pluridisciplinaires, donne un sens à l’action collective des CME, dépend de la volonté politique du Gouvernement, du profil de la personnalité du Ministre en charge des affaires des RME, de la liberté de manœuvre des contre-pouvoirs et contre-cultures internes et externes de la CME. En révélant leur préférence socialiste pour « un projet ou un document stratégique pour les MRE », les dirigeants du ministère des affaires des MRE devraient en principe façonner la culture identitaire binationale de la CME.
        Par contre la façon dont devrait être la forme que revêtira le projet stratégique (en terme de communication interne et externe, débat, analyse, conférences, conventions, colloque, mass-média etc..) devrait exercer une influence de l’identité de la culture binationale des CME.
       Or le choix politique de la Ministre socialiste est relativement dépassé par le cadre de « son projet stratégique » qui se bloque dans un cadre son département administratif et gouvernemental. La définition d’un projet stratégique par son ouverture politique aux élections législatives et celles des professionnels, par l’espoir donné pour découpage électoral, par les rôles qu’il distribue, les procédures organisationnelles sous-jacentes est un facteur structurel de l’identité et la légitimité des revendications de la CME. Les cartes des pouvoirs par pays, par région et par continent et la structure des groupes informels (lobbing) en est un second élément de la sociologie politique.
          L’identité culturelle des CME correspond à l’essence du transfert des devises à leur pays d’origine (patriotisme économique), à la légitimité comme un facteur complexe de la politique à mettre en place (patriotisme politique), aux facteurs structurels de l’organisation (découpage électoral), à la production modernes de symboles et des mythes de la démocratie (culture binationale), et la production de l’imaginaire (rêve de se réaliser par des missions à travers les institutions existantes à caractère électif ou semi électif).
Tous ces facteurs façonnent à la fois le fond et la forme d’une politique générale identitaire dont la traduction se retrouve dans la politique du Ministère déléguée aux affaires des RME (projet stratégique). La société marocaine est passée en quelques générations de puis l’indépendance de la lutte des classes à la lutte des places. Ce qui est légitime dans le cadre du développement démocratique et méritocratique d’un Royaume du Maroc ouvert aux citoyens marocains, vivant aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire national.
3/ GESTION STRATEGIQUE DES IDENTITES BI-CITOYENNES
         Ne pas tenir compte de ces données sociologiques c’est l’échec garanti des projets stratégiques, confectionnés à la hâte et dans la précipitation d’un ministère sensible qui risque d’entraîner à la dérive politique, ipso facto, des valeurs culturelles de l’identité et de légitimité politique de la Citoyen des Marocains, vivant à l’Etranger (CME), ayant le sentiment d’être rejeté et marginalisé politiquement des institutions à caractère électif, culturellement de la société civile, sociologiquement des Partis Politiques majoritaires.
        Alors qu’une simple attention politique portée sur l’apport de leurs valeurs ajoutées, leur méritocratie individuelle et leur identité culturelle, ne devrait pas coûter pas cher politiquement pour le Maroc et elle peut rapporter gros démocratiquement pour le Royaume du Maroc de demain. Un projet stratégique ne réussit que s’il se focalise sur l’un des trois concepts managériaux à travers la diversité des situations politiques :
      1/ Focalisation sur le Ministre en tant que leader : Les préférences du Ministre délégué qui, sont traduites dans un document dit « projet stratégique », doivent entraîner l’adhésion de la CME dans la logique de ce projet imaginaire et d’organisation de rêve et d’espoir dans un Maroc politique démocratique pour tous et de méritocratie de chacun. La Ministre-leader charismatique devrait incarner le projet stratégique dans lequel les CME doivent se retrouver. Ce n’est pas le cas apparemment. C’est l’effet inverse qui s’est produit.
      2/ Focalisation sur la politique des affaires étrangères du Maroc : Le projet stratégique de Madame la Ministre déléguée aux affaires des MRE devrait remplacer la Ministre elle-même (le leader lui-même). Il faut beaucoup de mæstria pour faire le trans-fert de l’échec d’une politique vers la responsabilité de la « Direction des Affaires Consulaires et Sociales » (DACS) du Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération (Ministère de tutelle MEA). Le document dit « stratégique » de Mme la Ministre se réduit à la politique de la DACS en particulier, se trouve sous le signe de l’ironie chapeauter par le Ministre de tutelle,  » ce qui tombe sous la logique d’ailleurs la DACS » .
       Or dans un autre entretien, Madame la Ministre déléguée affirme « bénéficier de l’appui de toutes les directions du MEA en particulier celle de la DACS avec laquelle la coordination se fait pour 70 % de ses activités ministérielles » . Cette forme de focalisation présente le risque de figer le Ministère déléguée aux Affaires des RME sur le patriotisme économique en l’occurrence sur le transfert économique des devises et le transfert touristique et le transfert des sportifs des CME vers le Maroc pour représenter le patriotisme politique au niveau international, transfert d’un capital symbolique qui n’a pas de prix, ni de valeur monétaire pour le Royaume du Maroc.
        Le transfert de l’échec de sa politique sur le MEA n’est pas inévitable en particulier ou de porter la responsabilité sur le Gouvernement de D. Jettou en général, n’est pas non plus à exclure. Le champ et les compétences des dossiers éclatés et éparpillés entre plusieurs départements ministériels, ce ministère délégué aux affaires des CME est de nature transversal, gagnerait d’être sous la tutelle du Premier Ministre au même titre que le Gouvernement Algérien qui a mis, lors du remaniement ministériel de l’automne 2003, ce ministère délégué sous la responsabilité du Premier Ministre pour des raisons d’efficacité, d’adaptabilité et de réactivité opérationnelle.
       3/ Focalisation sur la culture binationale des CME au ministère : l’objet de focalisation réside dans la mise en place d’un projet stratégique, ouvert sur la bi-culturalité, sur la bi-nationalité et sur la bi-citoyenneté des CME. La culture du ministère ne se décret pas par les décrets ministériels, c’est un état d’esprit de la culture politique d’un Ministre (leader et charismatique) en charge des affaires des RME. C’est aussi une volonté politique, qui traduit les sensibilités identitaires de la société civile et les intérêts économique de la société politique en projet stratégique du ministère om chaque RME se trouve dans la logique des choses et se retrouve dans la chose publique.
          Il y a une problématique de fond de la gestion stratégique des identités bi-citoyen-nes et bi-nationales au niveau du « document dit stratégique » du Ministère déléguée en charge des RME qui, se pose aussi pour l’université dont les conséquences politiques ne sont pas encore mesurables pour les générations futures des CME.
        Le processus de focalisation sur la culture binationale des CME, quel soit son mode de gestion publique au niveau du ministère en question, est un moyen d’intégration par la gestion stratégique des identités bi-citoyennes, bi-nationales et bi-culturelles dans le patriotisme économique et le patriotisme politique au même titre que lE patriotisme sportif des CME de haut niveau de compétition internationale. C’est ce que l’on va analyser.
4/ PATRIOTISME SPORTIF DES CME
         Le patriotisme des sportifs bi-nationaux est exemplaire, résidant à l’extérieur du territoire, issus de la 2è ou 3 è génération d’émigrés des CME dont l’équipe nationale du Football bénéficie du patriotisme symbolique des talents exceptionnels qui fait la fierté de tous les marocains, vivant aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Royaume du Maroc, durant les fêtes sportives de la Coupe d’Afrique des Nations et les Coupes du Monde.
         Les footballeurs bi-citoyens ont la lourde responsabilité politique non seulement de gagner, mais aussi de défendre les couleurs du pays, voire de développer l’image de marque démocratique du Royaume du Maroc, alors qu’ils n’ont pas le droit constitutionnel de remplir leur devoir et leur civique en participant au destin politique de leur propre pays d’origine par le droit d’élire et d’être éligibilité à travers les Ambassades du Royaume du Maroc, dans le cadre des institutions à caractère électif ou semi électif.
        Il est très curieux et paradoxal de voir les sportifs des RME de haut niveau de compé-tition internationale ont le droit et l’obligation patriotique de porter le maillot national avec le dossard des sigles du Royaume du Maroc, de hisser le drapeau à l’intérieur et à l’extéri-eur au nom du Maroc, de défendre les couleur de leur pays par leur patriotisme sportif, malgré leur bi-nationalité dont ils ne perdront jamais par droit et protection la nationalité de leur pays d’origine, alors qu’ils ne bénéficient pas de toutes les prérogatives des droits civiques et politiques, relatifs à la citoyenne marocaine pleine et entière de leur pays.
       Paradoxal que cela puisse paraître au niveau juridico-politique, les RME peuvent non seulement par leur volonté nationalitaire, par leur patriotisme économique, par leur enga-gement patriotique et par leur patriotisme sportif au niveau des compétitions internatio-nales de haut niveau, représenter le Royaume du Maroc par la méritocratie sportive, par les notabilités économiques et par les notoriétés scientifiques et universitaires.
       En revanche, ils ne peuvent pas représenter politiquement -par le poids juridique indiscutable leur Droit Constitutionnel et Civique-, les institutions politiques de leur propre pays, ni à l’intérieur et encore moins à l’extérieur de leur pays. En dehors des consultations référen- daires, est-il normal que juridique et constitutionnellement parlant que les CME n’ont pas droit de cité pour la chose publique ? On ne leur reconnaît pas le droit d’élire et d’être éligible dans les institutions politiques marocaines à caractère électif ou semi électif.
      Or, à ma connaissance, il n’y a pas sociologiquement parlant dans la Constitution marocaine une différence juridique entre les « marocains dit de l’intérieur » et « des maro-cains dit de l’extérieur » avec une identité discriminatoire, il y a pas de différence non plus, entre les marocains jouissant de leur droit et leur devoir et d’autres pas, en dehors des incapacités juridiques et médicales. Or les CME ne sont ni de incapables juridiques, ni des malades mentaux parce qu’ils vivent à l’extérieur du territoire de leur propre pays d’origine.
       Dans cette logique, il y a non seulement une crise de reconnaissance du « politique-ment incorrecte » des enfants marocains de l’extérieur, vivant en l’étranger, considérés comme des « enfants naturels » du Royaume du Maroc. Par contre les marocains de l’intéri-eur sont-ils considérés comme des « enfants légitimes » politiquement parlant pour avoir le droit de vote et d’éligibilité au niveau de toutes les instances institutionnelles à caractère électif.
       Y a-t-il une crise de représentativité juridique au niveau « constitutionnel » des marocains vivant à l’étranger ou y a-t-il une crise de reconnaissance politique des CME ? C’est un point important qui, relève d’abord d’un débat universitaire et ensuite d’un débat de sociétés, fut discuté au RNI en terme de droit constitutionnel ou d’anti-constitutionnel qui frappe la CME. Cette problématique interpelle des universitaires pour réfléchir sur cette situation politico juridique.
        Permettez de citer la fameuse expression politique de J.F Kennedy en la paraphrasant : « Les Citoyens Marocains de l’Etranger » (CME) ne cherchent pas ce que l’Etat marocain va leur donner aujourd’hui, mais ils cherchent plutôt ce qu’ils peuvent donner au Royaume du Maroc de demain, grâce au développement de leur patriotisme, ouvert aussi pour leurs enfants et sans exclusion à priori ». C’est leurs valeurs ajoutées politiques, économiques, touristiques, sportives et symboliques qui font la différence.
E/ PLAIDOYER DU RNI A TRAVERS UN MEMORANDUM POUR LES CME
       Le RNI va proposer, tout en restant dans le cadre de la solidarité gouvernementale de Jettou II, va tenter non seulement de défense la cause des CME auprès des partenaires politiques dans l’exécutif, mais aussi de préparer un plaidoyer auprès des Partis de la majorité en prenant l’initiative de contacter les Chefs de Partis Politiques de la majorité, sous réserve d’acceptation du Président Ahmed Osman, Président du RNI, pour résoudre cette problématique juridico-politique des CME.
       La procédure administrative classique exige une gestion du temps extrêmement long (dépôt du projet au secrétariat général, le Premier Ministre, le conseil du gouvernement, le conseil des ministres, et la chambre du Parlement, la chambre des Représentants, et le retour au point de départ) pour reconsidérer la position politique commune des Partis Majoritaires.
1/ DEFENDRE LA CAUSE POLITIQUE DES CME
     Leur représentativité politique, culturelle, économique et sociale, à travers les institutions politiques à caractère électif ou semi électif, est non seulement un capital symbolique qui n’a pas de prix pour la société politique et la société civile marocaine, mais n’a pas de valeur monétaire pour les citoyens marocains à l’étranger, vivant dans un Monde sans frontière identitaire.
     Faut-il rappeler sociologiquement parlant, que l’exclusion à la participation à la chose politique est un terreau pour l’extrémisme pour des communautés vivant à l’étranger doublement exclues et mal intégrées politiquement parlant d’abord dans leurs pays d’accueil et ensuite dans leur pays d’origine ?
      Si cette situation psychologique à double tranchant, est extrêmement grave politiquement pour nos compatriotes à l’étranger, la stratégie de prudence qui, compréhensible, mais infondée par les autorités gouvernementales concernées, feignant de jouer le jeu politique inconsidérément des extrémistes de tous les bords en Europe, est analysée et observée de visu par Mr Ahmed Osman, lors de sa tournée en Europe pour une série de conférences politiques, en vue de lancer à titre préventif des comités d’accueil des militants et des adhérents pour le RNI en Europe.
       Telles sont les nombreuses questions dominantes posées, par la communauté de hauts cadres marocains, vivant à l’étranger, lors des mises en place des structures et des cellules de base par ville et par pays, dont l’objectif de préparer des élections législatives et communales 2007 pour les Résidents Marocains à l’Etranger (RME), a créé un effet pervers inverse, notamment une espèce xénophobie au niveau des citoyens marocains, vivant à l’étranger.
         A cet égard, tenant compte des Hautes Directives Royales, il est inconcevable, aux yeux de l’opinion publique, que deux institutions jumelles semblables, dont l’interprétation restrictive est invraisemblable au niveau juridique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, bien qu’elles soient nées le même jour le 06 novembre 2005, avec le même Discours Historique de la Marche Verte, annoncées avec la même intention politique de « consolider les acquis réalisés sur la voie de l’unité, de la démocratie et du développement, grâce aux efforts consentis par tous les fils de la nation, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays » pour reprendre les mêmes expressions de Votre Majesté.
      Or, force est de constater qu’après huit (8) mois d’attente, les CME ont non seulement perdu l’espoir du participer aux élections législatives et communales pour 2007, de voir le Roi du Maroc relancer et confirmer, lors de la Fête du Trône du 30 juillet 206, les quatre (4) décisions irréversibles, citées lors du Discours Historique du 06 novembre 05, mais aussi redonner l’espoir aux Citoyens Marocains du Monde (MD) qui se sentent légitimement, quelque peu exclus et trop peu marginalisés, pour participer activement à la chose publique sans à priori.
      L’interprétation extensive par la société civile (Citoyens Marocains du Monde) et l’inter-prétation restrictive par la société politique (Partis Politiques), l’inapplication des Hautes Directives du Discours Royal (aux autorités gouvernementales concernés), notamment des Quatre décisions Royales, pose forcement – si le RNI se fait l’interprète des CME sans prétention abusive de leur représentativité — un problème politique d’une part et une problématique de crédibilité politique du gouvernement d’autre part, aux yeux de l’opinion publique (inter)nationale en général et de nos compatriotes, vivant dans un Monde sans frontière en particulier.
2/ PREPARATION D’UN MEMORANDUM
          Le RNI a pris l’initiative de demander à ces cadres de haut niveau et fidèles militants du RNI, de constituer une commission spécialisée Ad hoc, sous la direction effective de son Président du RNI, en vue de préparer dans les meilleurs délais avant l’automne 2006 un Mémorandum à adresser d’abord pour les Partis politiques de la Majorité dans le cadre de la solidarité gouvernementale pour livrer leur vision politique à la fois à court terme et moyen pour la participation ou non des CME aux prochaines élections législatives et communales, prévues pour 2007 d’une part.
       D’autre part, de préparer pour le RNI une vision politique décennale (pour 2017) et vicinale (pour 2020) pour les Citoyens Marocains du Monde (MD), étant donné que ces derniers représentent, en dehors du poids leur patriotisme économique indéniable, une entrée de devis de l’ordre de 40 Milliards, soit 10 % du PIB, soit 50 % du taux de couverture de la balance commerciales, soit 23 % des recettes courantes de la balance des paiements, soit 30 % en moyenne de l’ensemble des dépôts détenus par les banques commerciales, soit 35 % de l’épargne de l’économie nationale du Royaume du Maroc.
Il est temps de considérer les CME, non pas comme des « portefeuilles pour l’intérieur », mais comme des « porte-drapeau à extérieur » pour représenter le Royaume du Maroc à part entière avec leurs obligations, leurs droits, tenant compte leur poids sociodémographiques et économique.
       Le RNI est parfaitement conscient que le Patriotisme économique des CME, passera-t-il sans patriotisme politique avec les nouvelles générations, nées dans la Communauté Européenne et aux Etats-Unis d’Amérique avec une double citoyenneté, nées avec un nouveau monde : la mondialisation sans frontière économique, sans frontière culture et sans frontière scientifique. De nombreux citoyens marocains, ayant une bi-nationalité, sont déjà des élus dans le Parlement européen, sont des conseillers des Hommes politiques en Europe, sont des cadres importants dans le monde associatif international sans frontière.
       Est-il normal, que de nombreux compatriotes à étranger réussissent à être des « têtes d’affiche » en politique, en sciences, en littérature, en culture, en sport, en art et en création à l’extérieur du territoire marocain, soient des « têtes baissées » dans leur propre pays d’origine ? Curieux que cela puisse paraître, ce qui est permis au patriotisme économique et patriotisme sportif, n’est pas permis au patriotisme politique aux CME de participer aux institutions à caractère électif et semi électif, quel que soit la nature des modes de scrutin, en tant que citoyen marocain dont le défaut et la tare est de vivre l’extérieur du Royaume du Maroc ?
    Est-il normal que l’Europe et l’Amérique donnent à nos compatriotes à l’étran-ger « un coup de mains juridiques », grâce à une politique d’immigration à la fois méritocratique, compétitive et d’intégrative, voire avec une discrimination positive, alors que leur propre pays, on leur donne « un coup de pieds juridiques » par des discriminations négatives, par l’exclusion involontaire des décisions précipitées et hâtives qui, prises par les autorités gouvernementales concernées, ont besoin d’être revues et corrigées par le discours scientifique de l’université.
      Dans cette perspective, le RNI est très conscient qu’il doit prendre les mesures néces-saires et urgentes qui s’imposent -et qu’ils conviennent le mieux au pays- pour corriger les négligences administratives ou les précipitations politiques sans l’intention de nuire ni aux CME et ni à la solidarité gouvernementale autour du 1er Ministre.
      Tel est le témoignage, l’analyse pluridisciplinaire de cet exposé, les études à réaliser par le RNI et l’attention particulière qu’il porte aux CME et à leur préoccupation quant à ce sujet de ce colloque international d’une actualité brûlante à un an des élections législatives et communales, prévues pour l’année 2007. A ce titre, le RNI a déjà pris l’initiative de faire un plaidoyer à travers un mémorandum pour les CME
3/ PLAIDOYER POUR LES 2 QUESTIONS DU COLLOQUE INTERNATIONAL
      Le Président du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a tenant compte à la fois de ma récente tournée en Europe à l’invitation des Résidants Marocains à l’Etranger (RME), tenant compte de l’opinion publique, de la société civile, de la société politique, tenant compte du colloque international à caractère scientifique, tenant compte des recom-mandations de ce colloque international de l’université de Hassan II (Casablanca) en partenariat avec du Centre Européen des études et Analyses sur la Migration (Düsseldorf), est disposé et disponible pour défendre la cause légitime des CME à travers un mémoran-dum concernant la problématique non pas juridique, mais de la portée politique, concernant à la fois deux questions :
1/ Est-il encore possible de prendre les mesures nécessaires et correctives – qui conviennent le mieux au Gouvernement – concernant des quatre (4)décisions prises lors du Discours de Votre Majesté, du 06 novembre 2006 de La Marche Verte, non mise en œuvre pour des raisons techniques?
2/ Est-il possible de relancer du futur Conseil Supérieur de la Communauté Marocaine à l’Etranger, une instance consultative qui aura pour mission principale, entre autres, celle de mettre au point le déroulement des élections et le découpage électoral des circonscriptions pour 2007 à travers les Ambassades du Royaume du Maroc.
Si le Discours Royal du 06 nov 05 relance le débat ce n’est pas un hasard, le RNI a eu le temps de réfléchi à froid après 8 mois de recul politique et de réfléchir en commission spécialisée, Président par A Znined, depuis 3 ans.
Le Pdt Ahmed Osman qui, m’a briffé sur 3 axes politiques fondamentales conformément à l »orientation du RNI, m’a aussi orienté sur les axes de réflexion pour préparer un mémorandum à présenter aux Partis Politiques de la majorité du gouvernement et au Premier Ministre :
1/ Comprendre la signification et les motivations profondes de la démarche entreprise par le les ONG et le monde associatif de la CME, ainsi que le sens juridique de l’arrêt de la Chambre administrative de la Cour Suprême du 31 juillet 2003 (cette décision est-elle une erreur stratégique de Cour Suprême)
2/ Réévaluation la politique du Gouvernement tenant compte des contraintes politiques du Ministère déléguée, chargée des affaires des RME, à la lumière de cette analyse pluridisciplinaire.
3/ Comprendre la portée politique internationale et les enjeux médiatiques de cette situation, mis en relief par la société civile, en terme de droit et d’obligation des citoyens marocains, vivant aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire. Cette situa-tion politico-juridique qui, sans précédent jurisprudentiel, pour le Maroc interpelle les acteurs de la RNI sur les enjeux de la participation ou la non participation de la CME aux prochaines élections de 2007.
     Cet exposé introductif, risque de déconcerter les théoriciens universitaires qui réfléchis-sent sur les pratiquent politiques des Partis Politiques, sans être sur le terrain du militanti-sme et les praticiens de la politique qui pratiquent la politique sur le terrain tous les jours, sans y avoir de l’opportunité de réfléchir sur une vision politique des CME et une visibilité pour une sortie de la problématique juridico-politique sans précédent jurisprudentiel. Je vous remercie de vote attention.
Pr. Abdelatif FEKKAK
Représentant Mr Ahmed Osman, Président du Parti RNI, Ex-Premier Ministre
Professeur de management à l’ISCAE (Casablanca) et Ex-Professeur-visiting à l’université de Georgetown (W.dc). Ex-Directeur de recherche à l’Ecole Doctorale de l’ISCAE (Casablanca).