Pr A. FEKKAK Analyse politique du 5è Sommet Afrique/Europe en 2017: Abidjan
Le 5è Sommet Union Africaine-Union Européenne qui, est un véritable cadre institutionnel pour débattre de l’avenir des relations bi-continentales, s’est tenu le 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. C’est le premier sommet en Afrique subsaharienne. Trois sujets ont dominé le débat, en dehors de la thématique prévue : Investir dans la jeunesse africaine pour un avenir durable.
Or il y a eu dérapage ipso facto vers le chômage des jeunes et la démographique, l’immigration avec les menaces d’esclavage en Libye et enfin la recherche d’un partenariat pour un co-développement et un partenariat pour stabiliser la jeune en Afrique. C’est le premier sommet en Afrique subsaharienne ‘’pour éviter à la jeunesse’’ de l’Afrique de pousser le continent vers l’Europe.
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Afrique Adulte a demandé une interview au Pr Abdelatif FEKKAK, Vice-Président de l’IMRI (Institut Marocain des Relations Internationales) et Directeur de Recherches à l’Ecole Doctorale de l’ISCAE de nous aider à analyser à comprendre le glissement de 5 ème Sommet Afrique/Europe avec une nouvelle révolution citoyenne des mentalités et des cultures. A ce jour le modèle de partenariat Europe/Afrique n’a pas démontré ni l’efficacité européenne, ni la performance de la jeune Afrique qui fuit l’Afrique.
La conjoncture économique actuelle prouve que l’élite de luxe en l’occurrence ‘’la fuite de la matière grise de l’Afrique’’, et ‘’l’élite populaire est caractérisée par un tsunami d’un mouvement migratoire de jeunes désespérés vers la Libye névrosée qui, malade avec son tribalisme poly-endogamique et sans structure étatique, et sans parti politique, régresse vers l’esclavagisme, la xénophobie et la traite des êtres humaines. Si l’Afrique perd ‘’sa matière grise’’, il lui reste de la ‘’matière première’’ dont la valeur ajoutée est maitrisée par la technologique européenne. La mondialisation fonctionne aujourd’hui avec des idées et l’innovation et la recherche scientifique.
Les deux continents, pourtant liés par l’histoire et par la géographie, ont raté la marche de l’Histoire. La coopération n’a pas réussi à éviter à l’Afrique des contre-performances qui se résument en quelques chiffres : 2 % du commerce international, 1,1 % de la production manufacturière mondiale et 13 % des échanges commerciaux intra-africains. C’est paradoxal pour un continent qui recèle 10 % des réserves mondiales de pétrole, 40 % des réserves mondiales d’or, 80 % du chrome, 90 % du groupe des métaux du platine et 30 % des ressources minérales du monde. L’Afrique est très riche collectivement, mais les africains sont pauvres individuellement
L’une des opportunités manquées semble liée à l’incapacité futuriste de L‘Europe des 27 pays en 2017 à développer une prospective intelligente consistant à prendre l’Afrique en régression comme un partenaire stratégique avec un nouvel esprit décolonisé.