INTERVIEW : QUELLE DESTINEE POLITIQUE POUR LE RNI APRES LE COUP D’ETAT CIVIL ? EFFET DE  DESTRUCTION DE L’ETAT DE DROIT ?

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QUELLE DESTINEE POLITIQUE POUR LE RNI APRES LE COUP D’ETAT CIVIL ? EFFET DE  DESTRUCTION DE L’ETAT DE DROIT ?
Entretien et Analyse politique avec : le Pr Abdelatif FEKKAK, (Entretien Réalisé par Dr Zakaria Farès Benomar)
    « Le Pdt Mansouri du RNI qui est très mal mené », avec coups bas en dessous de la ceinture, après un coup de force illégale par un aggiornamento de 5 Ministres- en fonction, venant « d’en haut, comme des paras », pour faire une OPA sur le RNI. Ils sont considérés aujourd’hui par les uns comme ‘’du sang neuf’’ pour d’autres, ‘’un casting de commando’’ pour une main mise sur le RNI avec la destitution de Mustapha El Mansour. Coup médiatique à la ‘’Balladurienne’’.
      Ces para-militaires politiques ont-ils besoin de faire de la pédagogique médiatique pour trouver à la fois une légitimité politique pour les militants du RNI et l’illégalité d’utilisé les statuts et le Règlement Intérieur  du RNI à tord et à travers ? Dans cet interview avec Pr. Abdelatif FEKKAK qui est, un fidèle militant du RNI depuis 1993 à 2001, on va tenté avec de décrypter à travers cette ‘’l’analyse interne du RNI qui n’est que le reflet de sa politique externe de l’Etat Makhzen’’ dit-il ?
       En dehors d’une ‘’machine électorale’’, le RNI n’est plus une « machine électorale de rêve » pour «les oiseaux rares », en fuite pour d’autres Partis concurrents moins prestigieux parce que le RNI ne fabrique plus de l’espoir et encore mois les valeurs de méritocratie.  »Le RNI est un simple Parti réservé pour les notables illettrés des régions avec le but de placer leurs progéniture ratés scolaires, voire universitaires.
     Il n’y a pas d’élite, en dehors des brebis galeuses au détriment des loups et des renards de la politique de haut voltige. Le RNI est un outil à double tranchant pour l’Etat Makhzen affirme le Pr A.FEKKAK (déçu par le RNI, paras 20 ans de fidélité et de militants en jouant les nègres et le porte-plume des ministres, fonction récurrente qui ne lui convient plus). Avec l’arrivée d’un nouvel acteur politique, le PAM sur la scène publique, les données politiques ont changé le paysage du Maroc, pris entre le marteau de la modernité et l’enclume de l’authenticité plus légendaire que réelle. »
Question Zakaria Farès Benomar : Que pensez-vous Professeur FEKKAK de la fonde caractérielle d’ordre de la politique interne du RNI et des tirs groupés par les cinq ministres du RNI qui, en exercice en plus, font une cabale médiatique contre le Président du RNI Mustapha Mansouri, avec des propos très durs du type : « pas de vision du RNI, pas de gestion interne, ni de gestion collégiale », propos « très peu diplomatique » selon les cinq signataires, ministres en exercice, désignés par lui-même, situation inédite. Le RNI souffre-t-il des mêmes symptômes politiques de la ‘’démocratie interne’’ depuis son Congrès 2007 ou cache-t-il les germes de son éclatement après la rentrée politiques parlementaire du mois d’octobre ?
Pr Abdelatif FEKKAK : Le RNI est en train de couper la branche sur laquelle il est assis avec les risques d’une chute mortelle, le RNI a besoin d’un leader plus charismatique et moins générique pour prendre les choses en main. La fronde politique est devenue un sport national ouvert dans le RNI aux candidats d’une nouvelle génération. C’est les mêmes militants internes, il n’y a pas de sens neuf, il n’y a pas d’objectif politique, pas de vision, pas de modèle économique d’envergure maghrébine ou africaine, pas de changement d’idéologie. pas de changement structurel.
       C’est très curieux, on a l’impression que c’est un règlement de compte entre personne entre notable pour donner des avantages politiques comparatifs à leurs propres enfants, pas plus, pas moins. C’est plus une  »lutte des places pour les postes ministériels ou des strapantins, voire des maroquins bidons » qu’une  »lutte de classe » pour défendre ses intérêts de classe, encore moins pour l’intérêt général du Maroc. C’est le dernier de leur souci.
Question Zakaria Farès Benomar : Cette fronde politique a-elle pour mission politique d’achever ‘’la bête blessée’’ dans son amour propre ou de ‘’laver politiquement leur linge sale’’ dans un cadre privé, pourquoi le comité exécutif étale-t-il son ‘’intimité politique’’ avec un ‘’commando en éclaireur’’ de 5 ‘’ministres paras en d’haut’’. Sont-ils à la recherche d’une légitimité nationale ?
Pr Abdelatif FEKKAK : Le manque de compétitivité, de démocratie participative et de méritocratie des militants de valeurs exceptionnelles, sont le plus souvent des symptômes pathologiques des modes d’organisation du RNI, non pas la cause d’une ou plusieurs faiblesses de la gestion monocratique, voire des frondes politiques sous jacentes dans le RNI. Dans le pays démocratique, le pouvoir se partage avec les militants exceptionnels, prés à donner leur vie pour au service de leur pays.
C’est pourquoi, il est préférable que l’intervention médiatique des ‘’militants intégrés’’ soit globale et porte sur les causes des problèmes internes de la « gestion du RNI » et la mise en place « d’une feuille de route » des futurs leaders du RNI, et non qu’elle prenne la forme d’une opération ‘’neurochirurgicale » ciblée visant à remédier non seulement le manque de participation du Comité centrale du RNI, mais aussi « démocratiser le pouvoir pour les militants interne du RNI», évite le « mode de recrutement des ministres-OPA avec les étiquettes politiques collées à la dernière minute des candidats ordinaires, sans talent politique extraordinaire, inconnus ni d’Adam, ni d’Eve. On n’est jamais  »Prophète chez soi » dans les pays du Tiers monde ?
Le RNI n’est pas accessible qu’à ‘’des ministres-zoros» entrant par les fenêtres d’en haut par les ‘’toits politiques troués’’ au gré des fantaisies du Président du RNI et des circonstances des lobby, sans aucune explication interne, sans participation du Comité central, bien que ‘’certains ministres-greffés ’’ sont non pas non grata dans le RNI, mais marginalisés par la solidarité des militants ‘’Think Thank’’.
Moralité de l’histoire politique : A la différence des Partis de masse démocratiques très structurés et « très vertébrés », à la ressemblance des Partis de cadres « très peu ossifiés », le RNI est en train de créer, inconsciemment les germes politiques de sa propre destruc- tion, comme un ver dans une pomme.Les meilleurs militants universitaires, visionnaires et intellectuels ont parfaitement claqué la porte. Les structures internes du RNI pour verrouil- ler les portes et le système de promotion par  »les toits et les fenêtres », sont inexistantes. Le RNI est un véritable marabouts ou des clans régionaux de camarillas. C’est un véritable dilemme pour les militants universitaires des RNI, d’entre confronter à un panier de crabes.
      Faut-il démontre cette exercice d’improvisation, où les opérations changent, sans aucune logiques avec les nouveaux parachutés, pour preuve dans les théories d’organisa- tion, par preuve par neuf, ? Le RNI paie très cher non seulement ses erreurs politique de  »casting du choix des profils pour les postes ministériels », par des attaques de flanc comme des ‘’bombes à nœuds’’ des paras venus des ‘’toits politiques trouvés’’, mais aussi par la fuite des militants ‘’oiseaux rares » exceptionnels par le bas, comme les tonneaux de Danaïdes.
       Le niveau des cadres et des militants venant d’en haut déstabilisent les militants fidèles depuis 15 ou 25 ans qui fuient en catimini. Le RNI n’est plus une ‘’machine d’espoir’’ pour ses militants universitaires, c’est une ‘’machine électorale’’ qui renaît de ses cendres avec le VIè Congrès du RNI 2007. Changer de Président, changer sans changer de culture démocratique, n’a pas de sens ?
Question Zakaria Farès Benomar : Peut-on rattacher cette situation au Résultat du bilan RNI depuis le IVè Congrès du RNI ?
Pr Abdelatif FEKKAK : La leçon du IVè Congrès du RNI, n’a pas été comprise, ni assimi- lée, sinon digérée qui ont permis le rajeunissement du comité central et le renouvellement partiel des militants élitaires au détriment des notables populaires, signe non pas d’une contradiction irréductible entre la culture du Parti qui ne change pas de valeurs, encore moins une vision idéologique de la ‘’démocratie sociale ou la social-démocratie’’ en terme de marketing politique, initié par le militant de base et la navigation à vue de faire des alliances politiques avec n’import qui, sans principe, sans ‘’Ethos’’, ni  »bonne gouvernance » exemplaire du RNI.
        La leçon qu’il faut tirer depuis 2007, date du IVè congrès du RNI est un résultat d’une insuffisante maturité de la ‘’démocratie interne’’ du Parti de Rassemblement des Indépen- dants (RNI), une gestion personnelle et non participative, les militants de bases oubliés, un décalage culturel entre ce qui dit et ce qui se fait, un retard technique de l’articulation des instances politiques du RNI. C’est un Parti-Marabout des notables  »trop riche les pauvres » où il n’y a rien a gagné, ni rien à perdre. Sauf l’utilisation des universitaires pour être des cabinards et des nègres.
        Dans cette perspective, les militants sont conscients que le RNI, c’est un outils entre les main du Makhzen, sinon du Palais, comme au temps de Louis XIV en France. Faut-il l’appeler le Parti du Palais ou de Makhzen. A  l’instar de France-Télécom qui tue ses cadres par le management de rendement, l’absence de démocratie et de méritocratie interne du RNI tue aussi ses militants de base, tue les ‘’oiseaux rares’’ au détriment des « moineaux balancés d’en haut’’ .A la différence des apparatchiks, c’est le retour du bâton du ‘’casting des paras’’ qui, n’ont pas l’intention de faire ‘’une OPA sur le RNI’’, encore moins des ‘’ambitions Bonapartistes’.. Cette fronde politique qui, n’a pas pour mission politique d’achever ‘’la bête blessée’’ déjà éprouvée dans son amour propre, n’est pas non plus un ‘’pétard mouillé’’ pour les militants du RNI.
         Au lieu de ‘’laver politiquement leur linge sale’’ dans le comité central. Il faut rendre hommage aux initiateurs de cette contestation régulatrice et salutaire pour le RNI, par sa transparence publique, son éthique politiques et la qualité de l’information ‘’propre et très diplomatique’’. Ce n’est pas un rapport de force, c’est une exigence des valeurs de la démocratie et de la méritocratie. La politique d’un Parti n’est pas privée, elle est publique. Ce n’est pas « une révolution de velours » des pays de l’Est.
Question Zakaria Farès Benomar : Quelle leçon peut-on tirer de nouveau affronte-ment politique entre militants ‘’de base’’ et militants « d’en haut » du RNI depuis le IVè Congrès du RNI ?
     Pr Abdelatif FEKKAK : La leçon qu’il faut retenir de cette « fronde médiatique’’, est une nouvelle leçon bis repi-tita, pour un nouveau RNI aux valeurs politiques éclatées entre le centre, mal ‘’positionner sur l’échec politique’’, entre les valeurs de la ‘’démocratie sociale’’ et les valeurs de ‘’la social-démocratie’’, Le centre droite/Gauche est aujourd’hui occupé, sans le vouloir et sans le chercher par PAM, dont les SPF se réfugient par opportunisme politique par pour longtemps d’ailleurs, perdus, ils cherchent le juste milieu politique sans faire de vague politique ?
         Cependant le RNI, doit inéluctablement et irréversiblement évoluer vers un genre, un nouveau style de mobilisation des propres militants, non opportunistes, vers une démocra-tie interne « ascenseur social et politique », vers les valeurs de la méritocratie. Seul et unique voie qui permettra au RNI de se stabiliser entre le flux et le reflux des militants cadres.
      Aujourd’hui, le RNI est tellement ‘’très peu ossifié et structuré’’ pour le rattacher à l’une des trois ou quatre forme d’organisation sociologique classique d’un Parti Politique avec la logique de la dynamique de la démocratie interne qui lui fait défaut pour le consolider avant la base des militants.
      Il est aussi ‘’très peu vertébré’’ pour le rattacher à une vision idéologique de la ‘’démo- cratie sociale’’, un mode de gestion des ‘’leaders charismatiques’’, capables de mobiliser les militants en fuite, en mesure de renforcer des valeurs de la méritocratie, incapable de se repositionner en fonction de la nouvelle donne de cette « société marocaine de combine, névrosée et schizophrénique politiquement’’ qui, est à la recherche d’un changement paradoxal, par la modernité occidentale et l’authenticité orientale, trouve sur son chemin un repreneur de rêve et de l’espoir et marchand politique de sable avec les valeurs des SPF politiques (les Sans Partis Fixes) du PAM.
       Si le PAM fait encore rêver des SPF, le RNI a perdu ‘’le fond de commerce politique’’ ses militants de base et ses «think thank ». Il prend de l’eau jusqu’aux genoux. C’est un colosse aux pieds d’argile qui ne fait peur personne. C’est un ‘’Centre effrité à la Bayrou’’ qui se cherche, sans y retrouver, les moyens de réaliser la transition pour se repositionner idéologiquement dans ‘’la démocratie sociale’’ ou la ‘’social-démocratie’’, s’est fait doubler sur son terrain de prédilection par le PAM, le Parti-tracteur des 4X4 tout terrain politique dans SPF.
        Par contre le RNI devient un Parti Politique aux roues libres, qui sans frein, sans rete-nu, sans choix de ses ‘’casting ministériels », échappe au Président du RNI, est à la disposi- tion des lobby qui font rentrer et sortir ‘’les paras et les zoros’’ qu’ils veulent par les toits et les fenêtres politiques, sans passer par les grandes portes de la légitimité des élections. Le RNI a que les militants fidèles depuis 15 ou 20 ans qu’il ne mérite pas.
        Aujourd’hui, Il prend conscience qu’il est assis sur une branche fragile, qu’il est en train de couper. Chacun pour soi et Dieu pour tous, disent les SDF politiques. A chaque malheur, il y a quelques de bon dans cette cabale médiatique, dit un proverbe avec l’arrivée des ’’ ministres-OPA’’, considérés paradoxalement comme du ‘’sang neuf’’.
     Question Zakaria Farès Benomar : Cette cabale médiatique dont fait les frais le RNI est-elle justifiée ? La Direction autoritaire et subjective du RNI sans partici-pation des militants de choc délaissés et des instances gestion négligées crée-t-elle les germes objectifs de sa propre destruction ?
Pr Abdelatif FEKKAK : Les batteries des mots massifs utilisés donnent l’impression que le RNI a pris de l’eau jusqu’au genou. La puissance d’attaque de cette horde des 5 moustiquaires laisse penser que ‘’l’animal politique’’ de tête de fil est blessée et que le RNI a besoin d’un remède de cheval. De cette thérapie de choc politique, les militants de base retiennent le choc médiatique, pour les apparatchiks, il n’y aura ni de thérapie politique, ni chasse à la sorcière des postes de Ministres.
      Cependant, je pense que les crises politiques en absence de la démocratie interne sont salutaires et salvatrices pour le RNI. Elles remuent le coquetier, Elle fond tomber non seule-ment les ‘’poires et les navets’’, mais elles donnent une excellence opportunité aux  »gros-ses légumes », de remonter à la surface, font tomber ‘’les moineaux’’ au profit des ’’oiseaux rares’’, du « gros gibier » au détriment des « animaux politiques domestiques » etc.
       La crise politique dans les structures non démocratiques a quelque chose de bon. Elle met  »fin à des situations de rentes juridiques », elle remet en cause  »la fin du politique- ment incorrect », elle met « fin au népotisme et régionalisme. La crise politique dans un Parti rappelle la ‘’fin des privilèges et des avantages’’ au profit de la méritocratie.
        Question Zakaria Farès Benomar : Si je comprends bien, en dehors d’une ‘’machine électorale’’, le RNI n’est plus une « machine de rêve » pour « oiseaux rares », en fuite pour d’autres concurrents parce que le RNI ne fabrique plus de l’espoir et encore mois les valeurs de méritocratie ?
     Pr Abdelatif FEKKAK : Le RNI est en train de couper la branche sur laquelle il est assis ave le risque d’une chute mortelle, le RNI a besoin non d’un autre leader plus charismati-que, mais il a besoin de plus de « démocratie interne », plus de mobilisation pour retenir ses cadres, ses militants et ses députés en fuite par le RNI, en dehors d’une ‘’machine de guerre électorale’’ bien rodée depuis 30 ans sur ‘’le marché électoral’’. La fronde politique est devenue un sport national ouvert dans le RNI aux candidats d’une nouvelle génération. Avec l’arrivée du PAM, les données politiques ont changé.
      La façon d’informer le grand public par la presse interposée, est révélatrice d’une tension superficielle interne entre le Président du RNI et les 5 paras d’en haut, repeints paradoxalement à la dernière minute au couleur du RNI, à la veille de leur nomination des postes ministérielles.
       Question Zakaria Farès Benomar : Le Pdt RNI restera-t-il les mains croisées avec ses amis inconditionnels, s’ils en restent dans le RNI ? Faut-il s’attendre un retour de la manivelle du RNI dont la vengeance politique n’est qu’un plat qui se mange à froid et dans le calme ?
       Pr Abdelatif FEKKAK : La politique, c’est la ruse. Dans le célèbre livre du ‘’Prince de Machiavel’’, il insiste sur l’action conjuguée de la force et de la ruse, le Chef devant se faire tantôt lion, tantôt renard, il conseille l’éloge de la ruse à froid.
         Cependant, connaissant parfaitement les déterminants et les opérations du ‘’casting de paras’’ hors RNI et sans légitimité politique’’, le Pdt Mansouri qui, s’est permis de casser ‘’la démocratie interne et participative au détriment des promotions des militants internes’’, sait très bien que ces méthodes politiques peu orthodoxes risquent de se retourner un jour ou l’autre contre lui d’abord, ensuite contre les instances de gestion du RNI.
          Il en est parfaitement conscient, que RNI risque à terme non seulement de se vider, in fine de ses propres militants de valeur qui font sa force et sa puissance, mais il ne s’attendait pas à des attaques politique de flanc et de l’intérieur de son parti. Le monde politique du RNI n’est pas un monde de ‘’lutte des places’’, mais un monde de ‘’lutte des places » ministérielles. Etre désigné ‘’ministre’’ par le hasard politique, c’est très bien, mais être élu et avec une légitimité, c’est encore mieux dans le cadre du RNI.
             Faut-il rappeler à l’époque du Pdt Osman que les ‘’militants de base’’ ont fait un scandale contre ces pratiques de favoritisme anti-démocratique et de ‘’rente de situation juridique’’ de nommer qu’il veut sans rendre compte à personne. Les valeurs de la mérito-cratie et de la démocratisation du RNI qui, initiée notamment par des frondeurs notamment  Ex-ministre des Droits de l’Homme du RNI au temps de Président Ahmed Osman ont été suivies et soutenues par de nombreux militants intellectuels. Ce fin la « fin des leaders charismatiques » du RNI.
        Par un paradoxe qui n’est qu’apparent au RNI, les militants évolués, font des réfor -mes démocratiques la base de ses revendications lors du IV è Congrès du RNI en 2007. Alors que les ‘’Ministres-paras’’ défendent dans le RNI, des principes anti-démocratiques à travers l’illégitimité de leur nomination sous le prétexte fallacieux que le RNI n’a pas de « grosses pointures », principes qui leur sont étrangers et qui a permis à Monsieur Osman de quitter le RNI avec les honneurs du tapis rouge. Position politique d’un autre temps et d’une autre époque.
       Par contre, les militants de base héritiers de ces principes makhzaniens, demandent non seulement ‘’la démocratie interne’’ et ‘’la participation politique’’, ‘’la fin politique de cette situation’’ en opposition complète avec les influences makhzanniennes du RNI, mais ils exigent aussi ‘’la méritocratie de chacun’’ et la compétitivité pour tous, pour chacun des postes ministériels. Peigne perdue et discours non recevable et inadmissible à l’époque. Ce sont des « valeurs politiques » très importants pour la consolidation de la démocratie et la stabilité du RNI par les valeurs de la méritocratie politique et de la Bonne Gouvernance.
        Question Zakaria Farès Benomar : Peut-on avancer que la Bonne Gouver-nance (Ethique politique, transparence économique et qualité du casting des ministres du RNI dans le Gouvernement) fait figure d’un RNI attardé sur ce point par rapport aux autres partis de la démocratie sociale en Occident ?
Pr Abdelatif FEKKAK : Par un étrange retournement de situation politique, la démocratie interne, la participation des militants aux grandes décisions furent les parents pauvres pour stabiliser et pour dynamiser la gestion du RNI, voire les intégrer plus dans la Bonne Gou- vernance du RNI, moins dans une gestion administrative générique qu’une gestion politi- que. Il ne s’agit pas de ’’laver plus blanc son ligne sale’’, in situ dans le cadre des structures institu- tionnelles du RNI. Il s’agit de faire fonctionner par la démocratie les organes de gestion du RNI, pas plus, pas moins.
       C’est un signe d’une évolution normale depuis le IVè Congrès 2007, où les militants remettre en cause le concept de « leader charismatique », mieux, il remettre en cause le profil de « leader générique » qui continue la routinisation de la gestion classique et administrative du RNI (fonction réservée pour le Secrétariat Général) sans ce soucier d’une symptomatique ‘’grippe politique’’ qui risque de détruire le RNI de l’intérieur.
       Or la fonction de Présidence d’un Parti Politique se doit-il définir la  »noblesse politique »  par une vision, par une identité idéologique, par une séduction RNI, par un logo politique de Premier Parti du Maroc du juste milieu sans extrémisme, sans fanatisme, ‘’sans ministre sans porte feuille‘’, par un RNI rassurant et rassemblant la majorité des députés cumulés et bicaméraux.
Question Zakaria Farès Benomar : Vos expressions métaphoriques, voire homéopathiques visent à amortir le choc de la cabale médiatique. C’est une façon de soutenir ou remercier votre ami et votre Chef de Parti de RNI qui, paie très cher aujourd’hui ses erreurs de casting avec les 5 « Minis tres d’en haut », ce retour de la manivelle médiatique. Ont-ils une mission politique du Comité central du RNI d’achever politiquement ‘’le Président blessé’’ ? Au lieu de ‘’Dissiper politiquement leur différend’’ entre militants pros dans un cadre privé de votre Parti, vous étalez vos ‘’intimités politiques’’ publiquement, à la recherche de légitimer d’un ‘’coup de force napo-léonienne’’, contraire à l’esprit et à la légalité de votre Congrès 2007, en l’occurrence du RNI ?.
Pr Abdelatif FEKKAK : Prévenu ‘’des charges retenues’’ contre le Pdt du RNI, par la transparence publique et la qualité de ‘’la cabale médiatique’’ sans être ‘‘mis en examen’’ par le Comité central du RNI, je pense qu’il n’y a pas de volonté préméditée de charger « un commando médiatique » de mettre le feu dans la barque sans attendre le Vè Congrès du RNI.
        Les ‘’5 ministres parfaitement intégrés dans le Parti, sont plus‘’des légalistes que des putchistes’’ qui respectent le mode d’élection et le choix par le IVè Congrès du RNI en 2007 (soit 2 ans) de leur Président en exercice, il n’y a pas de ‘’coup force des bonapartistes’’ ou de fronde ‘’des Révolutions de velours’’ comme vous le dites avec des expressions plus soft. Il n’y a pas non plus de ‘’Kamikazes médiatiques’’ pour décharger une « kalachnikov politique de griefs gratuits ».
          A la différence les ‘’militants d’en bas’’du RNI, plus discrets et moins connus, et la ressemblance des partis vivants et démocratiques, les ministres-paras ‘’d’en haut’’ ne font pas une ‘’OPA’’ sur le RNI, mais ils sont plus médiatisés sur la scène politique, sont plus des porte-parole d’un message unanime pour une action collective et transparence avec les militants ‘’Think Thank’’ du RNI pour le renouveau du Parti pour ‘’une démocratie sociale’’, après deux années depuis le Congrès de 2007 d’attentisme et de dilettantisme du Président du RNI en exercice, bien qu’il faille le rappeler M. Mansouri est surchargé de travail aussi avec le cumul des fonctions prenants telles que la Présidence de la Chambre parlementaire des Députés .
          Entre la réalité et le mythe du RNI, la démocratie participative pour tous et la méritocratie pour chacun des militants pour les postes ministériels d’intérêt général du Royaume du Maroc, l’égalité des chances pour tous les militants répondent à une urgente nécessité de la démocratie interne du RNI. Cependant, depuis le IVè Congrès en 07, le RNI néglige ‘’cette feuille de route’’ tracée pour repositionner le RNI sur l’échiquier politique, redéfinir son identité idéologique etc.
          ‘’La feuille de route ‘’ du RNI, c’est la présence médiatique, c’est le ‘’lifting’’ du Parti. C’est la consolidation des principes politiques de ‘’la démocratie sociale’’, C’est marquer son ‘’identité politique segmentaire’’ du marché électoral. C’est stimuler la méritocratie des militants du RNI pour crédibiliser ‘’l’ascenseur politique’’ et réhabiliter le Parti pour retenir « les fuites de cerveaux du RNI » etc…
            Faute de quoi, il y a des risques inévitables de remise en cause des ‘’leaders génériques’’ sans charisme fédérateur des militants de base. Les données ont changé, les militants internes sont plus exigeants que ceux d’hier. Depuis le IVè Congrès 07, il n’y a pas « d’offre politique », ni ‘’d’offre organisationnelle’’ d’intégrer les militants élitaires dans les cellules de réflexion politique du RNI, par la participation et la démocratie interne.
             A la différence des pratiques de gestion Makhzienne de l’Ex-Pdt du RNI Mr Ahmed Osman, et la ressemblance des autres Partis de cadres, Mr Mansouri est plus ouvert, plus à l’écoute du RNI, plus dynamique, plus proche des militants, plus présents, plus sensibles aux uns et aux autres, plus victime et plus soucieux, voire à la merci de l’héritage culture interne pour tenir les équilibres, ne fait pas de vague politique, ne partage pas ses convic- tions, ne partage pas ses choix pour le ‘’casting ministériel’’ avec les militants extraordi-naires pour exercer leur talent politique au service de l’intérêt général.
Question Zakaria Farès Benomar : Je vous remercie pour cette transparence et engagement mais une dernière question me taraude l’esprit. Y a-t-il alors un jeu de « cache-cache politique » à l’approche de la rentrée parlementaire du mois de d’octobre 09 qui met le RNI dans une logique de stratégie défensive de perdre du temps à se justifier, et de mettre le Pdt Mustapha Mansouri dans un état de guerre et de nerf pour permettre au PAM de prendre la Présidence de la seconde chambres des représentants ?
      Pr Abdelatif FEKKAK : Les batteries utilisés avec le poids des mots ne donnent pas l’impression que le RNI est dans un naufrage qui a pris de l’eau jusqu’au genou. La puissance d’attaque de cette horde médiatique laisse penser que ‘’l’animal politique’’ a besoin d’un remède de cheval pour le remuer. De cette thérapie de choc politique, le public retiendra probablement le choc médiatique, mais pour les militants ils sont à la recherche d’une thérapie politique, avant le Vè Congrès pour permettre, par la démocratie et la méritocratie du Parti. En tous les cas, le Pdt RNI ne restera certainement pas les mains croisées, il réagit à ‘’froid’’, comme les grands Homme d’Etat. Il en a vu d’autres.
       Le connaissant parfaitement bien, il réagira dans le sens du lien social et du rassemble ment du Parti en désamorçant la « fronde politique naturelle et normale». Ce n’est ni un rancunier, un revanchard qui mange ‘’ses plats froids’’ Il ne faut pas s’attendre un retour du bâton ou une contre-attaque médiati que, ni à une chasse aux sorcières des ministres parachutés. Il sait parfaitement que « le sang neuf est salutaire » pour le renouveau du RNI, salvateur pour lui, parce que le conflit dans les démocraties est le moteur de l’histoire en spirale, non pas en cercle vicieux.
       ‘’L’information est sacrée, le commentaire est libre’’ disait Mohamed V. Ce coup d’info n’est pas un « pétale mouillé médiatique » des militants du RNI. Il y a certainement des calculs stratégiques de haute voltige pour déstabiliser de RNI lors de l’entrée parlementaire des deux Chambres. Le RNI et le PAM n’auront plus le même groupe parlementaire, l’un est dans la majorité et l’autre est dans le l’opposition. PAM avec la pression de ses nomades Sans Parti Fixe (SPF), est-il en mesure de faire ‘’une motion de censure » et renverser le Gouvernement. Ceci est une autre histoire qui nécessite un autre interview.