LE RÊVE POLITIQUE, L’UTOPIE ISLAMIQUE

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                                                                          Pr  Abdelatif FEKKAK  (21 juin 2012) 

Président de la FMDES (Fédération Mondiale de la  Diversité des Euro-Africains), Ex-Professeur de management à l’ISCAE, Ex-Prof-visiteur à Georgetown Université  WDC et ex-Directeur de Recherche à l’Ecole doctorale de l’ISCAE.

 Introduction

Une réflexion sur le statut du rêve des Partis Politiques en exercice pose plus de questions que de réponses  sur la classe politique. Au lieu d’augmenter les salaires, on augmente le carburant, le rêve politique des élections portant le PJD au Pouvoir, la situation s’inverse, le rêve devient utopie, l’imaginaire devient mythe du passé, le gouvernement de la majorité apparaît tragiquement ternie.

    1/ LA FORCE POLITIQUE DU REVE OU LA FORCE RELIGIEUSE DU MYTHE

Benkirane qui, perd son charisme, ne fait plus rêvé politiquement la société qui a besoin d’être rassuré et économiquement, ne répond religieusement plus au besoin du Maghzen, tel est le message politique de ce dessin qui paraît d’abord un peu brouillé face un gouvernement qui n’a rien à découvrir dans le futur de  la société marocaine, mais tout est redécouvrir dans le passé avec une lecture politique de la modernité et de la mondialisation qui va nous phagocyter dans son logiciel.

La force politique du rêve qui, est un désir du droit de rêver, n’est pas une rupture entre les projets des économistes et les projets politiques. Les partis politiques à dominante religieuses nous ont enlevé toute possibilité de fantasmer sur le devenir historique, par le biais de cette culture onirique, de cette culture  religieuse de croyance, basée sur la peur de futur et la préparation par les prières de la mort éternelle, sans lendemain. Au lieu de trouver de l’emploi aux chômeurs diplômés, le Gouvernement de Benkirane leur conseille de ‘’faire des prières’’ en vue de mettre leur destin à Dieu pour non pas demander du travail, mais offrir leur compétence aux entreprises qui ont besoin d’eux.

Les sociétés à obédience islamique ont emprisonné le possible, elles ont réduit le champ du possible des citoyens, ce qu’elles pensent religieusement être acceptables, comme innés et sans acquis pour la vie et la mort, sans tenir compte des potentialités scientifiques et culturelles de l’évolution de la société moderne. Cet emprisonnement du possible se traduit par le fait que les rêves de justice, de liberté, de fraternité, de participation à la démocratie pour tous et la méritocratie pour chacun, de droit à la vie pour tout le monde, tous ces rêves-là sont interdits avec ce gouvernement à caractère islamique et à logiciel religieux.

La société marocaine à la ressemblance de  la française et à la différence américaine, aspirent à un avenir différent, meilleur que le présent, un changement certain avec un mot d’ordre extraordinaire, excellemment bien travaillé et mobilisateur de l’électorat marocain ‘’le changement, c’est la Bonne Gouvernance’’ donnant une exaltation en plus d’un sentiment d’un haut degré des valeurs de la démocratie pour tous et la méritocratie pour chacun.

    2/ LE CHANGEMENT POUR LE PJD, C’EST POUR PLUS TARD

Le ‘’changement’’ d’avenir de la société marocaine qui, paraît à première vue  issu des dents de la pluralité de l’histoire, se joue ‘’plus tard avec le PJD’’, se configure  dans les pensées charismatiques des ‘’rêves personnelles’’ d’être  de certains leaders des partis théologiques, pensées qui se concrétisent avec l’ouverture  du Maroc vers la démocratie et le changement de la nouvelles Constitution plébiscitée en novembre 2011

Dans cette perspective, faut-il rappeler que les élites théo-juridiques des Partis politiques comprennent que la vie des Nations connaît trois grandes phases, pour employer une expression métaphorique exactement comme celle des grandes Nations : ‘’Un passé suranné et révolu de la domination de l’Islam comme centre de la cosmogonie de la vie quotidienne, un présent fugitif de la périphérie lointaine des décisions  des décisions religieuse et un futur incertain pour répondre au besoin de l’électorat marocain. Les récits cosmogoniques de l’Islam traditionnels relatifs aux origines du monde, des dieux  ou des institutions, appartiennent à la catégorie des mythes  fondateurs. Les figures idéales et les modèles intemporels y ont donc une place importante.

Le Gouvernement de la majorité parlementaire sous l’égide du PJD (tête de file)  n’a rien à découvrir dans le monde futur, rien à découvrir ni avec le modernisme, ni avec la mondialisation des valeurs politiques de la démocratie. Il n’y a pas de force du rêve  politique,  mais il y a une utopie religieuse, irréalisable.

Or pour le PJD et son Gouvernement, tout est a redécouvrir dans le passé historique du monde islamique, mais avec une lecture scientifique de la modernité et la mondialité d’un nouveau monde sans frontière avec des grandes valeurs telles que, la liberté, le droit à l’expression, la démocratie pluraliste, l’égalité pour tous et la méritocratie pour chacun, la Bonne Gouvernance avec comme premier principe l’éthique politique,  la transparence économique, le choix d’un casting des acteurs politiques honnêtes et de valeurs, la justice sans discrimination et le développement de la régionalisation etc..).

Toutes ces valeurs occidentales et internationales qui, n’ont rien avoir avec l’éthique religieuse, sont  inapplicables jusqu’à preuve du contraire. Curieux que cela puisse paraitre, l’Islam en tant moule culturel, cosmogonique, du berceau au tombeau, n’a pas produit dans le monde arabo-musulman, ni au Maroc d’ailleurs ‘’des Hommes politiques’’ irréprochable en matière de moralité religieuse et politique, de corruption et transparence etc.

L’intégration de la diversité universitaire et le changement avec des idées pluridisciplinaire dans le Gouvernement de Benkirane, c’est maintenant’’.  Il est très important pour les islamistes du ‘’PJD and co-partenaire’’ de reprendre l’initiative, d’avoir non seulement des capacités ‘’de  rêve et de vision politique de longue portée’’, d’explorer l’avenir des militants de base des partis politiques, mais aussi de trouver des leaders politiques d’ouverture des ‘’listes de cadres périphériques pour les postes de haut fonction naires’’ qui feront aussi la force de leur rêve une disponibilité de réserve politique au service du Maroc et un dispositif  d’intégration  du Maroc dans la marche de l’histoire des grandes Nations à l’image du rêve américain.

3/ QUI  NE TENTE RIEN N’A RIEN

Qu’un poète américain confirme en parlant des Etats-Unis ‘’Qui ne tente pas d’escalader les montagnes politiques, passera l’éternité de ses rêves dans les trous de son Parti de base. Qui ne tente rien maintenant, n’aura rien dans le futur’’. Les cadres de la ‘’liste des postes réservés’’ pour le Gouvernement doivent-ils être choisi offrant leur vision, leur rêve, leur compétente universitaires, leurs expériences politiques, ‘’leurs obligations de résultats’ au service de l’intérêt général du Maroc plutôt que ‘’leurs obligations de moyens’’, selon  l’expression de la Banque Mondiale dite le GAR (Gestion Axée sur les Résultats), selon le respect du  cahier de charges politiques qui n’est autre que la chronologie d’un programme  gouvernemental de n’importe quel pays.

L’utopie  de l’Islam est irréalisable et reste imparfaite, par contre le rêve politique  peut en cas d’échec être considéré comme une qualité supérieure pour une réussite politique future d’un programme qui change et évolue à l’occasion de chaque législature. Le rêve n’a enlève en rien la force politique extraordinaire de l’imaginaire des cadres, loin de l’idéologie des islamistes. Il faudrait s’y attendre,  sans se faire d’illusion, à une fin de non-recevoir de l’utopie théologique. L’utopie est belle, mais la vision onirique n’est pas réalisable durant l’époque de vie, -c’était trop tôt pour les découverte scientifique- par contre aujourd’hui, le rêve politique est réalisable avec la démocratie pour tous et la méritocratie pour chacun.

Le système politique marocain n’est ni bipartite (régime Présidentiel), ni multipartite (régime parlementaire), ni monopartite (à centralisme démocratique), il est hydride par contre nature (communiste et islamiste, conservateur et opportuniste dans le même gouvernement), constitué lors des élections, mais donne en revanche donne un poids considérable à l’utopie de l’Islam. Si les postes ministériels ou des postes de la haute fonction publique, sont les exemples macroscopiques de la ‘’réalisabilité’’ des rêves politiques, l’utopie de l’islam aboutit irréversiblement à une logiciel contradictoire avec d’une cohabitation paradoxale. La ‘’lutte des classes’’ s’est métamorphosée  en ‘’lutte des places’’ infernale avec une valeur ajoutée non le choix d’un projet de société, mais le choix des ministres selon le destin des Dieux et des cieux.

L’échec à répétition du PJD lors des différentes élections législatives n’enlève en rien la force politique de leur imaginaire de se réaliser en tant que Islamiste politique dans l’âme. Si le choix du casting des Hommes politiques pour la formation d’un gouvernement n’est pas fortuit ou inné, Il fait partie d’un ‘’état de la culture’’ politique de la démocratie pluraliste et ‘’non de la nature’’ comme le disait Socrate.

 4/ LE REVE AMERICAIN ET LE REVE EUROPEEN

       A/ A la ressemblance du ‘’rêve américain’’ avec le fameux discours exemplaire et légendaire du Pasteur Martin King en 1963, était un vibrant appel à l’égalité des races  et à l’égalité des chances des citoyens et de la diversité des communautés : un programme qui n’exprimait pas seulement un rêve américain, mais un acte politique d’une grande envergure, voire une prophétie, ancrée aussi dans le passé en donnant l’exemplarité pour le futur du rêve américain. En effet, le Président Obama s’inscrit dans cette tradition prophétique, enthousiaste, lyrique d’un discours politique qui a pu recueillir un large consensus imaginaire de l’égalité des chances. La mutation des Partis Politiques du Maroc doit répondre aussi à la mutation de la diversité de la société marocaine avec ses binationaux, exclu des élections législatives et encore moins régionales.

B/ A la différence du ‘’rêve Européen’’, qui joue aujourd’hui un rôle extrêmement important sur le plan du comportement politique individuel est aussi une force politique pour la diversité européenne sur le plan des actions collectives au niveau de l’intérêt général de l’Europe, ‘’le rêve marocain’’ est très important non seulement pour avoir des capacités d’imaginaire et de vision politique de longue portée, en dehors de l’utopie de l’Islam pour explorer le devenir historique du Maroc, mais d’utiliser aussi ‘’l’ascenseur politique’’ pour  les MdM (Marocain du Monde) de l’étranger en faisant parti du casting des Hommes politiques les Gouvernements futurs pour conduire le Royaume du Maroc à s’intégrer dans la marche démocratique de l’histoire des grands Nations.

‘’Le rêve politique d’aujourd’hui’ exprime une capacité d’imaginer :‘’le changement du futur’’. En ‘’imaginant l’impossible’’, on imagine qu’on peut le réaliser. Il y a du rêve, quand on imagine que tout le monde rêve d’une qualité de la vie meilleure, rêve de la paix, rêve de la démocratie pour tous et rêve de la méritocratie pour chacun de la diversité des Think Tank des RME (Résidant Marocains à l’étranger). Ils y croient,  ils rêvent, ils l’imaginent et  ils s’y sont  préparés mentalement pour y intégrer les prochains gouvernements, issus des élections législatives, si leur droit Constitutionnel en tant que marocain vivant au Maroc ou résidant à l’étranger.

      5/ LE CHANGEMENT PAR LA MERITOCRATIE

Nos élites politiques refusent ‘’le changement par la méritocratie’’ car elles souhaitent arriver aux sommets des montagnes sans daigner se donner la peine de les gravir, oubliant que le bonheur se trouve, dans la préparation de cette escalade, comme l’a si bien dit Gabriel Garcia Marquez : ‘’J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur (politique) réside dans la manière de l’escalader’’. Gravir cette  montagne politique  par les MdM ne se fait pas avec une improvisation.

La meilleure improvisation politique est celle qui se préparera le mieux d’abord avec la parti cipation des MdM (Marocain du Monde).Le changement pour eux  s’être au service du Maroc, c’est maintenant, parce que  les premières et les secondes générations sont mûres politiquement et expérimentés à l’étranger, après ça serait trop tard’’. L’épaisseur du rem part compte moins que la volonté de le prendre aujourd’hui disait Thucydide. Comme disait un Général d’Armée Française, ‘si les décisions stratégiques ne sont pas prise au bon moment pour battre l’ennui militaire sur les champs de bataille, l’échec peut se résumer en deux mots pour les générations politiques futures :‘’c’est trop tard’. Que faire disait Lénine?

C’est d’ailleurs le cas de nombreux leaders politiques dont leur Parti Politique du Maroc, qui n’ont pas joué leur rôle d’école politique : des rentiers qui gèrent leur écurie, leur stock de voix, le nombre d’inter- vention dans les média, la qualité nationale de leur réputation, une guerre de tranchée. Le rêve politique, pourtant nécessaire à toute société humaine, a déserté la diversité française et à fortiori les Français résident à l’étranger. Où s’est-il réfugié le rêve politique, en dehors de l’utopie islamique?

Si les rapports de force entre les courants internes des Partis  politique du Maroc sont en faveur de l’égalité des chances démocratiques pour la diversité des Think Tank des RME, ils déplacent la probléma tique non seulement entre le centre (Marocain de l’intérieur) et la périphérique (Marocain de l’extérieur), mais aussi  les Partis Politiques agissent au niveau de l’organisation comme un filtre qui ne laissent passer que ce veut et choisit  le leader d’un Parti du Maroc, en dehors des chances démocratiques pour tous et la méritocratie pour chacun des binationaux de la diversité marocain qui constitue une richesse culturelle, politique, économique qui n’a pas de prix monétaire, mais a une valeur politique pour la démocratie pour tous.

Michel Serres dans une interview au Monde, le philosophe a affirmé que ‘’tout ce que nous avons aujourd’hui de solide, ce sont les rêveurs (du monde politique) qui l’ont fait’’. Pas étonnant, voire surprenant que cette expression métaphorique bouleverse l’utopie des islamistes, parce que le rêve politique n’a pas sa place ni dans l’élite et chez la classe politique, ni dans la recherche et l’innovation, ni dans la création et créativité, ni dans la production et productivité etc. La société politique du Maroc est embourbée  dans la routinisation des traditions identitaires et des valeurs ancestrales à la recherche de la seule vérité religieuse dominante, en dehors des autres vérités scientifiques,  des vérités protohistoriques, des vérités culturelles et sociétés etc.

La classe politique et les élites économiques n’ont pas seulement de volonté de changement de la société par la démocratie et la méritocratie, mais ont de convictions religieuses dépassés, imperméables aux valeurs historiques des vérités occidentales, incompréhensible par l’expérience politique, insensible à la contradiction, incapable de distinguer l’objectivité scientifique incertaine de la subjectivité religieuse certaine. Il n’y a rien à découvrir  dans le futur, avec la mondialisation sans frontière culturelle et sans frontière économique, tout est à redécouvrir dans le passé, dans les mythes, dans les cultures orales, dans les superstitions, dans les valeurs surannées, les modes de pensées dépassées et usées par le temps de l’histoire

6/ LES CLASSES POLITIQUES THEOLOGIQUES,

Les classes politiques théologiques, préfèrent les pratiques désuètes de l’archaïsme au détriment des concepts du modernisme, l’obscurantisme au détriment des siècles de lumière, les vérités religieuses plutôt que le doute cartésien des scientifiques, l’ordre politique existant comme rente de situation politique plutôt que le ‘’changement, c‘est maintenant le plafonnement des hauts salaires de la fonction publique et les taxes exceptionnelle » pour l’Impôt Sur la Fortune (ISF) colossale de l’aristocratie financière des Marocains profitant des rentes de situation politique ou rente économique, inadmissible avec un Maroc actuel en situation de  crise difficile etc.

Sans changement de vision politique et sans rêve politique de la majorité gouvernement, la classe politique va mettre en rivalité mortelle certains partis politiques avec d’autres dans leur manifestation ostentatoire comme moyens de chantage qui permet d’obtenir de l’Etat Makhzen  des avantages supplémentaires (des rentes de subventions des Partis Politiques moribonds et biodégradables)  pour faire payer très cher leur loyalisme à l’égard de la stagnation politique, à l’immobilisme économique, de l’attachement à la routinisation des traditions surannées, à la servitude et l’asservissement, plutôt que la grandeur de la démocratie pour tous et la méritocratie pour chacun des binationaux. Si le rêve est une force politique du futur, l’utopie de l’Islam est un mythe du passé, plus légendaire que réel.

Cette situation à dominante théologique n’enlève rien à la force extraordinaire du rêve politique de se réaliser avec la démocratisation des institutions à caractère électif. Il y a là une analyse lucide des conditions modernes de l’action politique. Pour un personnage politique comme le P.M. Benkirane, parler n’est pas seulement s’exprimer du passé et solder des dettes de la caisse de compensation (plus comptable que vautour), mais son Discours doit faire événement pour la gestion du désordre du futur. A la différence de la campagne française de François Hollande,  l’homme politique rêve de  la force d’être  charismatique dont la parole est mesurée, réfléchie, bien pesée, raisonnable, ressemble à celle d’un notaire du futur (plus manager que faucon).

Le rêve est une force politique extraordinaire. Les partis modernes pensent que c’est de plus en plus possible de réaliser son spectacle onirique en donnant une force au rêve de paix, au rêve de l’Etat de droit, au rêve d’une vie meilleure, au rêve de démocratie pour tous, à l’imaginaire de se réaliser à l’image de l’imaginaire de B.Obama qui démontre que dans le décorum hystérique des conventions américaines mais capable d’utiliser ces artifices festifs comme symbole du caractère merveilleux et enthousiasmant d’un rêve politique réalisable.

   7/ IMAGINAIRE POLITIQUE

Le réel politique n’est pas formé seulement de données matérielles mesurables. Il est tissé d’imaginaire. La politique, c’est aussi une capacité à rêver d’une société heureuse, libre, prospère et juste. Si les projets politiques doivent être réalistes au sens où il leur faut s’agripper à la réalité pour pouvoir la transformer, il n’en reste pas moins que l’énergie de l’action provient également et peut-être principalement de rêveries politiques, dont la forme récurrente et équivoque est l’utopie. Équivoque en effet car l’utopie est aussi bien un non lieu qu’un lieu parfait, au risque de suggérer que la cité des dieux n’est possible dans aucun lieu déterminé.

À partir du moment où l’on a emprisonné le champ du possible dans les limites définies par le gouvernement dominant, les aspirations de tout être humain à posséder des biens et des services qui lui permettent d’avoir une vie décente, toutes ces aspirations-là aujourd’hui sont niées et éliminées. En revanche, le Gouvernement à dominante religieuse ne pousse pas la société à poursuivre le rêve politique pour la richesse des nations, le rêve de développer la puissance des  sciences, , les rêves politiques de la démocratie parlementaire, les rêves politiques de la méritocratie pour chacun et les rêves de l’égalité des chances pour tous.

Le rêve politique de la force du verbe, les rêves politiques du poids des mots, les rêves politiques des expressions métaphoriques. Les rapports de force sociopolitiques ne sont pas en faveur des démunis, des abandonnés, de la jeunesse, des femmes de l’élite intellectuelle encadrés par le Gouvernement à dominante   théologique. Cependant, cela n’enlève rien au rôle politique de  rêver. Le rôle politique du rêve qui, est fondamental pour un pays,  n’est pas d’utopie comme le pense les Partis islamistes.

Le Maroc qui, n’est pas en situation d’application d’une charia d’utopique, sait en effet que l’utopie est un rêve théologique, mais n’est pas réalisable religieusement dans le Royaume du Maroc, bien que  le gouvernement islamique ignore le poids considérable du rêve et de l’imaginaire d’une nation. L’absence de  cette « réalisabilité » du rêve peut-elle se répercuter positivement sur le rêve d’un autre monde des cieux, pensé par l’Islam soft ou hard sur terre.

                                                                          Pr  Abdelatif/Alexandre FEKKAK        

Président de La FMDEA (Fédération Mondiale de la Diversité des Euro-Africains),Ex-Professeur de management à l’ISCAE et Directeur de Recherche à l’Ecole doctorale (ISCAE)Ex-Prof-visiteur à Georgetown Université  WDC

Publié il y a 21st June 2012 par Pr Abdelatif FEKKAK